L'obscurité commençait à tomber sur le circuit international de Fuji lorsque Kazuki Nakajima a franchi la ligne d'arrivée en vainqueur devant une tribune acquise à la cause du constructeur japonais. Les nuages qui se sont peu à peu amoncelés au-dessus des sommets qui enserrent le tracé nippon n'ont pas découragé les 32 000 spectateurs, 50 000 pendant les trois jours, venus assister au triomphe de Toyota, mais aussi de Nissan en LMP2. Les 6 Heures de Fuji resteront sans doute longtemps dans les mémoires des fans japonais dont l'accueil a été très chaleureux !
Si Audi s'est déjà assuré du titre Constructeur, on pouvait compter sur Toyota pour rendre la vie de la marque aux quatre anneaux compliquée d'ici la fin de la saison. Après une première victoire aux 6 Heures de São Paulo, la TS030 Hybrid n°7 a brillé sur ses terres grâce à Nicolas Lapierre, Alex Wurz et Kazuki Nakajima, qui ont été rapides pendant les trois jours de l'épreuve. Le constructeur nippon signe une deuxième victoire en cinq courses, des statistiques à faire pâlir d'envie, d'autant plus que les succès ont été acquis face à un adversaire pour le moins expérimenté.
Le combat a été serré jusqu'à la fin avec un écart de 11 secondes sur la ligne d'arrivée entre la Toyota victorieuse et l'Audi R18 e-tron quattro n°1 des doubles vainqueurs des 24 Heures du Mans que sont André Lotterer, Marcel Fässler et Benoît Tréluyer. Ce dernier ayant écopé d'une pénalité après un contact avec l'Aston Martin n°97, l'Audi n°1 a dû s'arrêter une fois de plus que prévu, perdant l'avantage d'une consommation en carburant inférieure à celle de sa rivale japonaise. Cette deuxième place ne permet pas à l'équipage de décrocher le titre Pilotes puisque la seconde Audi, la voiture n°2 d'Allan McNish et de Tom Kristensen, complète le podium au classement général, n'ayant pu suivre heure le rythme des deux voitures de tête que pendant la première heure.
Si l'écart final entre les équipes des constructeurs est infime, la course s'est rapidement décantée parmi les écuries privées LMP1, la Lola-Toyota n°12 de Rebellion Racing terminant avec un tour d'avance sur sa plus proche rivale, ce qui permet à l'écurie suisse basée en Grande-Bretagne de décrocher le Trophée Endurance FIA de la meilleure écurie privée LMP1 à une course de la fin de la saison 2012. Neel Jani et Nicolas Prost ont constamment fait la course en tête, laissant les autres protagonistes batailler pour la deuxième place qui échoit finalement à la HPD-Honda n°22 de JRM. En effet, David Brabham, Karun Chandhok et Peter Dumbreck sont sortis vainqueurs du magnifique duel qui les a opposés à Jonny Kane, Nick Leventis et Danny Watts, pilotes de la HPD-Honda ARX 03a n°21 de Strakka Racing.
Si l'équipe Rebellion Racing s'est arrogé le Trophée Endurance FIA LMP1, l'écurie Starworks Motorsports l'a imitée en LMP2 grâce à la deuxième place de Stéphane Sarrazin, Ryan Dalziel et Enzo Potolicchio au volant de la HPD-Honda n°44. Le trio invincible à Sebring, au Mans et au Brésil n'a pu contrer l'Oreca 03-Nissan n°25 d'ADR-Delta aux mains de John Martin, Tor Graves et du pilote japonais Shinji Nakano, victorieux dans la catégorie LMP2 avec une marge confortable d'un tour, mais est parvenu à rester devant la Morgan-Nissan n°24 d'OAK Racing. Jacques Nicolet, Olivier Pla et Matthieu Lahaye montent sur la troisième marche du podium pour la deuxième fois consécutive après les 6 Heures de Bahreïn.
Ecuries et pilotes vont désormais se diriger vers la Chine pour les 6 Heures de Shanghai, dernière manche de la saison 2012 du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA où le titre Pilotes sera finalement décerné. Rendez-vous le 28 octobre prochain pour connaître les vainqueurs !
Le résultat de la course est ici
Le classement pilotes est là
Source : WEC