“This is the first time I have done ‘ice notes’,” admits François. “When Denis [Giraudet] asked me, I accepted at once because Evgeny deserves help. I don’t think people realise how talented he is. I must say I find the job stressful. I’m not sure whether an ‘ice note’ crew can help a driver to win, but it can certainly make him lose if you fail to spot a potentially dangerous hazard. I keep braking all the time to test how good the grip is: good grip, medium grip... It’s always a relief to learn that your driver has finished the stage, and it’s particularly gratifying when he sets the best time!”
Sitting alongside the 1994 ‘Monte’ winner in the Volvo recce car is Denis Giraudet who co-drove for Evgeny until hurting his back last summer. “There was a time when seeing François and me in the same car would have been unimaginable,” he laughs, referring to back the days when he used to co-drive for Delecour’s sworn enemy, Didier Auriol. “Having said that, we came close to contesting the Monte-Carlo together in 2008, but we didn’t find the funding…”
Back to today’s business: “Wednesday’s work was fairly straightforward,” continues the ‘veteran’ navigator. “Most people are familiar with the challenges of ’Le Moulinon’ and ‘Le Burzet’, and 'St Bonnet' wasn’t very difficult to cover either. It was entirely snowy and the grip was consistent. 'Lamastre' was crazy, though. There were icy ruts, patches of black ice, dry portions and, of course, snow. I suppose you could say it was the ‘full Monte’!”
As we talk, after SS10, the methodical Denis has got a copy of Evgeny’s notes on his lap and you can see all the corrections he has made, in red and blue ink. “Red is for the changes we made for this morning’s visit, and blue is for the second pass,” he explains. “That way, there is no confusion. I’ve also prepared a green pen for the Col de Turini which competitors will do three times on Saturday.”
At Ford, the ‘ice note’ crews plan their schedule in order to be reachable to discuss tyre choice issues with the team prior to the first stage of each competitive loop. Today, that meant stopping after ‘Lalouvesc’ (SS5/8). “As far as correcting the pace notes is concerned, we generally cover the stages at the last possible moment, just before the organisers’ ‘triple zero’ car, so that the conditions are as similar as possible to those the drivers will come across. After the stage, we park up where we know we will get good mobile phone coverage and Evgeny’s co-driver, Ilka, calls us before the start when she has coverage. We go over the corrections together and then head for the next stage…”
«
C'est la première fois que je suis ouvreur, commence François, regard bleu glacier et sourire chaleureux. J'ai accepté la proposition de Denis parce qu'Evgeny mérite qu'on l'aide, c'est un talent encore trop méconnu. Mais j'avoue que je suis hyper stressé. Ouvreur, je ne sais pas si tu peux faire gagner ton pilote. Mais tu peux très bien le faire perdre en oubliant un truc important, un piège. Je passe mon temps à mettre des coups de frein pour tester le grip. Good grip, medium grip... Stressé, oui. Alors quand ton pilote termine la spéciale, tu dis ouf ! Et avec le temps scratch, c'est superbe, c'est gratifiant... »
Assis à droite de François dans le 'mulet' Volvo, Denis se marre. « Notre association était inimaginable, à une époque ! » Au temps de la rivalité exacerbée entre 'Freinetard' Delecour et Auriol, 'l'ambulancier de Millau' que secondait Giraudet. « Pour être exact, on a tout de même failli courir le Monte-Carlo ensemble en 2008, continue le vétéran des coéquipiers. Sans parvenir à réunir le budget. »
Revenons à l'ouverture de route. « Hier, c'était assez simple, dit François. Moulinon-Burzet, données connues. Aujourd'hui, pas de problème dans 'St Bonnet' entièrement enneigée, adhérence constante. Mais 'Lamastre', un truc de malade. Des rails, des plaques de glace, des endroits secs, de la neige. La panoplie complète. » Devant Denis, la photocopie des notes d'Evgeny en atteste : les corrections abondent, en rouge et en bleu. « J'annote le premier passage en rouge, explique Denis toujours précis. Et le second en bleu, pour qu'il n'y ait pas de confusion possible. J'ai même prévu du vert pour le Turini puisque nous allons y passer trois fois. »
Chez Ford, les ouvreurs calent leur timing afin d'être disponibles pour une consultation 'choix de pneus' avec l'équipe au parc après la première spéciale de la boucle. Aujourd'hui, c'était donc après Lalouvesc (ES5 et 8). « Pour les corrections des notes, nous procédons généralement ainsi : nous essayons de passer le plus tard possible dans le chrono, juste avant la voiture triple zéro, afin d'avoir un état de route le plus proche de ce que les pilotes vont rencontrer. Ensuite, nous stoppons dans un endroit repéré pour être couvert en réseau téléphonique. Ilka, qui seconde Evgeny, m'appelle en approchant du chrono dès qu'elle est elle-même dans une zone où 'ça passe'. On corrige, et on repart pour l'ES suivante... »
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