Engagé par le team JiR en Moto2™ cette année, Mike di Meglio s’était fait une double fracture du sacrum (os du bassin) dans un violent highside le 25 août dernier à Brno, lors du GP de République Tchèque. Le Français a dès lors été contraint à rester immobilisé pendant de longues semaines, afin de laisser ses fractures se résorber, et à renoncer à la seconde partie de sa cinquième saison dans la catégorie intermédiaire.
Après cette difficile période qu’il a passée chez lui et dans l’incapacité de s’entraîner, le Champion du Monde 125cc 2008 a pu reprendre la piste la semaine dernière à Valence, lors du premier Test Officiel de la pré-saison MotoGP™ 2014. Le Toulousain retrouvait à cette occasion le team Avintia Blusens, avec lequel il avait déjà essayé la FTR-Kawasaki l’an dernier et chez qui il devrait bientôt être officialisé pour faire sa première saison dans la catégorie reine l’an prochain.
Mike, la semaine dernière tu roulais pour la première fois depuis plusieurs mois. Où en es-tu de ta récupération et comment se sont passés ces tests sur le plan physique ?
« Au niveau de ma blessure et d’où elle était placée, je n’ai pas du tout eu de douleur. Il fallait que je fasse attention, que j’évite de chuter, mais maintenant c’est bon. Les essais ont surtout été durs physiquement parce que ça faisait trois mois que je n’avais pas fait de moto ou de sport, et que j’étais resté allongé un mois et demi dans un canapé. Ça a donc été compliqué physiquement, surtout à Valence parce que c’est un circuit qui tourne beaucoup à gauche et qui est physiquement éprouvant. Au début je n’arrivais pas à faire plus de trois ou quatre tours et c’était compliqué de me remettre au MotoGP en ne faisant que des petits runs. »
Et les essais en eux-mêmes ?
« A Valence ça a été compliqué, le résultat était bien vu de là où je venais, étant donné que ça faisait longtemps que je n’avais pas roulé et que je n’étais pas du tout prêt physiquement. Je n’étais pas très loin des pilotes qui étaient devant moi mais c’était compliqué d’évoluer en faisant aussi peu de tours. Après on est parti à Aragón et ça allait beaucoup mieux là-bas, j’ai pu faire des runs plus longs, étudier plus de choses sur mon pilotage et mieux m’adapter à la MotoGP. J’ai franchi une autre étape sur mon pilotage, c’était mieux et j’étais donc assez satisfait. Je pense que je peux faire beaucoup mieux mais le problème est que physiquement, je suis encore limité. On aura d’autres essais à Jerez la semaine prochaine (du 27 au 29), je serai en meilleure forme que lors des derniers essais mais je ne serai pas encore à 100%. L’important sera donc d’avoir un bon entraînement hivernal pour que je puisse retrouver ma condition physique. »
Qu’as-tu pensé de la FTR-Kawasaki ?
« Elle m’a beaucoup plu. Je l’avais essayée l’an dernier à Brno et depuis elle a bien évolué. Je suis vraiment content des sensations que j’ai eues. »
Où en sont les négociations avec le team ?
« On est en train de fignoler les détails et ça devrait être signé la semaine prochaine. »
Ce sera donc ta première année en MotoGP™. Dans quel état d’esprit abordes-tu cette nouvelle étape dans ta carrière ?
« Je suis déjà très content du travail qu’on a fait durant ces quatre journées d’essais. J’ai vraiment apprécié d’avoir une grande structure derrière moi, une équipe très professionnelle et tout le travail qui a été fait. Après il faudra voir comment se comporte le nouveau châssis. On va avoir beaucoup d’essais cet hiver et on va essayer d’évoluer pour que je puisse, au fil de la saison, me rapprocher de mon coéquipier (Héctor Barberá) et des pilotes qui seront devant. Il faudra voir ce que vaudra notre moto par rapport aux autres mais je pense qu’il faudra surtout se battre contre soi-même en essayant de tout le temps aller le plus loin possible, sans trop se focaliser sur les autres. »
Il y a beaucoup de différences au niveau du matériel entre le Moto2™ et le MotoGP™, notamment en ce qui concerne l’électronique, un domaine dans lequel tu vas avoir beaucoup de choses à découvrir…
« Pour mes premiers essais on a essayé de partir sur la base d’Aoyama, qui utilisait très peu d’électronique, c’est une configuration qui me convient plus que celle que j’avais utilisée l’année dernière à Brno, où j’avais une moto qui avait beaucoup d’assistances. L’équipe m’explique comment tout fonctionne, moi j’apprends, après j’ai un style de pilotage où j’aime beaucoup utiliser la puissance de la machine. Il faut donc que je gagne en expérience, au fur et à mesure, et eux ils vont essayer de comprendre ce dont j’ai besoin pour aller plus vite. »
Tu seras donc en piste à Jerez la semaine prochaine et ensuite, quel sera ton programme pour la trêve hivernale ?
« Avec ma blessure, j’ai eu une longue période de repos avant l’hiver, même si j’aurais préféré finir la saison avec JiR, et maintenant je vais pouvoir me préparer à fond, à Toulouse, où je vais être entouré de professionnels qui vont m’aider à progresser physiquement. Je suis resté trois mois dans un canapé alors on va dire que j’ai eu ma période de repos avant l’heure ! »
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