La septième édition de Le Mans Classic s’est achevée hier. C’était le jour des dernières courses des six plateaux et aussi celui des récompenses.
Le public, malgré une météo épouvantable le matin, avait une fois de plus répondu présent et a été récompensé de son assiduité par un ciel plus paisible, le soleil brillant même franchement durant l’ultime course, celle du Plateau 6, en fin d’après-midi.
Un public à l’unisson
Si en dépit du temps maussade sur l’ensemble du week-end la fréquentation a été légèrement supérieure à celle de 2012, la fréquentation des paddocks est en nette augmentation, les paddocks 1 et 5 situés derrière les stands étaient encore noirs de monde tard dans la nuit de samedi .
De très nombreux spectateurs ont respecté le code vestimentaire et se sont mis à l’unisson de Le Mans Classic en revêtant des vêtements d’époque. On a même vu un salle de presse un journaliste ressortir une antique machine à écrire Underwood !
Chad McQueen en visite
Dans le cadre des animations de Le Mans Classic 2014, plusieurs films ayant trait à l’automobile étaient projetés sur le Drive-In. L’un de ceux-ci, 24 Heures du Mans obligent, était évidemment le film « Le Mans » réalisé par Lee H. Katzin et produit et interprété par le légendaire Steve McQueen. Le fils de ce dernier, Chad McQueen, était à Le Mans Classic et a fait un passage par la salle de presse pour présenter le documentaire « The Man and Le Mans » qui sortira l’année prochaine sur les écrans .
Le Mans Heritage Club
Les lauréates du Concours, qui rassemblait 30 châssis, sont les suivantes :
1923-1939 : Bentley Speed 6 ‘‘Old N°1’’ 1929 (Bentley Motors Limited)
1949-1957 : Talbot Lago Grand Sport ‘‘Chambas’’ 1948 (M. José Manuel Fernandez)
1958-1965 : Osca 1000 1961 (M. Roland d’Ieteren)
1966-1971 : Alpine A210 1966 (M. Geoffroy Peter)
1972-1981 : Porsche Turbo RSR 1974 (M. Carlos Monteverde)
1982-2014 : BMW V12 LMR 1998 (BMW Group France)
1949-1957 : Talbot Lago Grand Sport ‘‘Chambas’’ 1948 (M. José Manuel Fernandez)
1958-1965 : Osca 1000 1961 (M. Roland d’Ieteren)
1966-1971 : Alpine A210 1966 (M. Geoffroy Peter)
1972-1981 : Porsche Turbo RSR 1974 (M. Carlos Monteverde)
1982-2014 : BMW V12 LMR 1998 (BMW Group France)
Plusieurs prix spéciaux ont également été attribués :
Prix FFVE : Gordini T15 S 1953 (M. Jean-Louis Hamoniaux)
Prix FIVA : ASA RB Type 613 1300 GT 1966 (M. Lucas Laureys)
Prix Spécial : Ferrari 250 Testa Rossa 1958 (M. Michael Malone)
Prix d’Excellence : Rover BRM 1965 (M. Stepfen Laing/Heritage Motor Center)
Prix FIVA : ASA RB Type 613 1300 GT 1966 (M. Lucas Laureys)
Prix Spécial : Ferrari 250 Testa Rossa 1958 (M. Michael Malone)
Prix d’Excellence : Rover BRM 1965 (M. Stepfen Laing/Heritage Motor Center)
Les vainqueurs des différents plateaux
Si les courses du samedi avaient été privées de suspense en raison de la large domination des vainqueurs ou tronquées à la suite d’une longue neutralisation, celles du dimanche ont été fort disputées, la victoire ne se décidant parfois même que sous le drapeau à damiers.
Un classement scratch a été établi pour chacun des plateaux, à l’addition des temps des trois courses, un abandon dans l’une de ces trois courses étant sanctionné par un temps forfaitaire de 57 minutes.
Plateau 1 – Talbot hors concours
Malheureux lors de la première course alors qu’ils avaient dû s’arrêter sur la piste dès le premier tour et concéder plus d’une minute à l’arrivée sur la Talbot Lago ex Monoplace décalée (1939) de Christian Traber, Michael Birch et Gareth Burnett (Talbot 105 n°12 de 1932) remportaient les deux courses suivantes devant Traber et prenaient définitivement l’avantage au cumul des trois courses lors de la dernière manche. La BMW 328 n°66 de Albert Otten complétait le podium derrière La Talbot de Traber.
1. BIRCH-BURNETT (TALBOT 105 G052) en 2:19:55.407
2. TRABER (TALBOT LAGO EX-MONOPLACE) à 37″461
3. OTTEN (BMW 328) à 12’17″469
2. TRABER (TALBOT LAGO EX-MONOPLACE) à 37″461
3. OTTEN (BMW 328) à 12’17″469
Plateau 2 – Jaguar domine
Alors que la Jaguar C n°29 (1952) de Alex Buncombe avait survolé les débats lors des deux premières courses, le britannique était contraint à l’abandon lors de la troisième course alors qu’il avait régalé les spectateurs par un pilotage impeccable sur une piste détrempée. Plusieurs autres favoris connaissaient des problèmes mécaniques.
Cette troisième course était remportée par la Jaguar D n°12 de Carlos Monteverde/Gary Pearson/Andrew Smith/Joe Twyman, mais au cumul des trois manches, c’est une Jaguar C de 1953, la n°38 de Nicholas Finburgh et Robert Newall, qui s’impose, les deux britanniques étant toujours bien placés lors des trois courses, avec une deuxième, une septième et une troisième places. Deux Austin-Healey complètent le podium scratch.
1. FINBURGH-NEWALL (JAGUAR TYPE-C) en 2h28’21″478
2. THORNE-BENNETT-BAGGS (AUSTIN HEALEY 100 M) à 1 tour
3. YOUNG (AUSTIN HEALEY 100 S) à 1 tour
2. THORNE-BENNETT-BAGGS (AUSTIN HEALEY 100 M) à 1 tour
3. YOUNG (AUSTIN HEALEY 100 S) à 1 tour
Plateau 3 – Jaguar double la mise
Vainqueurs de deux des trois courses, Gary Pearson et Chris Harris (Jaguar D n°16 de 1955) ont également remporté la victoire au scratch. Leur plus sérieux adversaire a été la Ferrari 250 GT Berlinetta n°68 (1960) de Vincent Gaye qui a en outre remporté la deuxième course. L’Austin Healey 3000 n°21(1960) de Christian Le Blanc complétait le podium.
La fin de course de la dernière manche a été une des plus spectaculaires du meeting. Trois voitures s’échangeaient la première place lors des derniers tours : l’Aston Martin DB4 GT n°19 (I.Dalglish/J.Twyman), la Jaguar D n°16 de Pearson/Harris et la Lotus XI n°48 de Michael Wanty. Les trois voitures étaient groupées dans le dernier tour. L’Aston Martin et la Lotus prenaient une petite longueur à la Jaguar. La Lotus passait devant mais l’Aston Martin restait dans son sillage. A l’approche du drapeau à damiers, à la sortie du virage du raccordement, l’Aston Martin tentait une ultime manœuvre de dépassement mais partait en tête-à-queue avant la ligne d’arrivée, offrant la deuxième place à la Jaguar. Cependant la Lotus allait être lourdement pénalisée après la course, tout comme l’Aston Martin, la victoire allant à Pearson et Harris.
Plateau 4 – les Ford GT40 en force
Les Ford GT40 sont restées comme d’habitude les reines du plateau 4. Trois GT40 différentes ont remporté les trois manches : la GT40 n°68 de Christophe Van Riet, la GT40 n°12 de Hans Hugenholtz et la GT40 n°29 de Leo Voyazides. Les Ford de Christophe Van Riet et de Leo Voyazides ont été malheureuses dans les autres manches et seule celle de Hugenholtz a fait preuve de régularité.
La dernière course a été extrêmement disputée. Alors que la GT40 Roadster n°27 de Rui et João Silva avait dominé le début de course, la GT40 n°29 de Voyazides revenait dans la deuxième moitié de la course et dans le dernier tour le grec coiffait sur le fil la GT40 des pilotes portugais, s’imposant avec trois dixièmes de seconde d’avance seulement sur la GT40, alors que la Shelby Cobra n°8 du néerlandais David Hart, un des hommes en vue du week-end complétait le podium.
Hans Hugenholtz terminait quatrième et sa régularité permettait à une Ford GT40 de s’imposer également au scratch, devant la Shelby Cobra n°25 de Michel Lecourt et la Jaguar E n°23 de J.Lajournade/V.Aubry, impressionnantes toutes deux de régularité.
1. HUGENHOLTZ (FORD GT 40) en 2h23’19″776
2. LECOURT (SHELBY COBRA) à 5’21″444
3. LAJOURNADE-AUBRY (JAGUAR Type E) à 5’34″265
2. LECOURT (SHELBY COBRA) à 5’21″444
3. LAJOURNADE-AUBRY (JAGUAR Type E) à 5’34″265
Plateau 5 – David Hart et les Lola T70 irrésistibles
David Hart a survolé les débats dans ce plateau, la Lola T70 MkIII B n°8 de 1969 remportant les trois manches et s’imposant donc sans aucune discussion au classement scratch. Dans la première course, il devançait la Lola T70 n°29 de Leo Voyazides et dans les deux suivantes la Lola T70 n°46 du suisse Bernard Thuner.
Au classement final scratch, la Lola de Hart devance trois autres T70 MkIII B, la n°46 de Bernard Thuner –le suisse, vainqueur des éditions 2010 et 2012 ne pouvant donc réussir le hat-trick-, la n°21 de Pierre et Eric France et la n°68 de Eric de Doncker, alors que la Matra 660-01 n°32 de Yvan Mahé et Dominique Guenat a fait très bonne figure avec une belle cinquième place au scratch.
La Ligier JS3 n°69 de Jacques Nicolet a été malheureuse, en dépit de très beaux débuts de course, alors que la magnifique Ferrari 312P n°4 (1969) a eu le mérite d’être à l’arrivée de chacune des courses et que la Porsche 917 n23, non moins magnifique de Pearson/Monteverde/Smith/Twyman a connu d’énormes soucis de fiabilité
1 HART (LOLA T70 MkIII B) en 1h45’42’’302
2 THUNER (LOLA T70 MkIII B) à 2’44’’367
3 FRANCE/FRANCE (Lola T70 MkIII B) à 3’19’’634
Plateau 6 – McAllister et la Gulf-Mirage finissent en apothéose
Chris McAllister (Gulf-Mirage 1973) avait été piégé par la neutralisation pendant la première course où il avait dû se contenter de la septième place, la victoire revenant à la Lola T286-DFV n°33 de Dominque Guenat. Il se contentait de la cinquième place dans la course 2, remportée par la Lola T280-DFV n°40 de Carlos Barbot, mais il brillait dans la dernière course –également la dernière de Le Mans Classic 2014, en remportant la victoire, avec une marge suffisante sur la Lola de Barbot, deuxième de cette manche, pour remporter la victoire au scratch. Mc Allister avait été le plus rapide sur un tour en 2012, et il a récidivé cette année, avec un tour en 4’09’’835, réalisé dans la course 3.
L’Alpine-Renault A443B de Ragnotti/Serpaggi, huitième de la course 2, a dû renoncer pendant le tour de lancement de la course 3, tandis que la Porsche 936, vue épisodiquement pendant les essais, n’a participé à aucune des trois courses.
Au scratch, McAllister devance donc Barbot et la Porsche 935 K3 de D’Ieteren/Lecou, très régulière
A noter que la vitesse maxi la plus relevée du week-end est à mettre au compte de la Porsche 935 n°64 (1968) de Jean-Marie Belleteste/Neil Primrose, avec une vitesse relevée à 296,1 kmh.
1. MAC ALLISTER (GULF MIRAGE) en 2h11’51″189
2. BARBOT (LOLA T280) à 11″938
3. D’IETEREN-LECOU (PORSCHE 935 K3) à 22″053
2. BARBOT (LOLA T280) à 11″938
3. D’IETEREN-LECOU (PORSCHE 935 K3) à 22″053
Les résultats complets sont http://peterautoracing.alkamelsystems.com/
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