ACE CAFE RADIO

    jeudi 2 octobre 2014

    Des Bugatti au grenier…


    Souvenez-vous, il y a un an, nous vous avions fait découvrir la Cité de l’Automobile– ou Musée national Automobile « Collection Schlumpf » - de Mulhouse. Et son directeur, Martin Biju-Duval, nous avait promis une petite surprise si on repassait dans le coin cette année…
    Ce musée, où sont exposés 420 véhicules, abrite la plus belle collection de Bugatti au monde.
    La marque est née au début du XXe siècle. D’origine italienne, Ettore Bugatti n’a que 17 ans quand il conçoit ses premiers modèles. Il ouvre son usine à Molsheim (près de Strasbourg, sur le parcours du Rallye de France) en 1909. Ettore est un véritable génie : il dépose plus de 1000 brevets, dont certains, comme les freins à disques, sont toujours d’actualité plus d’un siècle plus tard.
    Modèle phare de la marque, la Bugatti Type 35 est présentée en 1924. Elle remporte plus de 2000 courses (Targa Florio, Grands-Prix, 24 Heures du Mans…) ce qui en fait la voiture la plus titrée de tous les temps. L’accident tragique de Jean Bugatti (fils d’Ettore) en 1939, puis la Seconde Guerre Mondiale et la disparition du fondateur Ettore Bugatti en 1947 précipitent la chute de cette marque prestigieuse.
    « En 1957, l’industriel Fritz Schlumpf a racheté tout le stock de Bugatti alors en faillite, ainsi que tous les documents, les plans... Aujourd’hui, 135 Bugatti sont dans le showroom, mais ce n’est pas tout », nous confie Martin, le directeur du musée, en nous entraînant dans un bâtiment annexe en brique. Photos interdites.
    « Nous voici dans l’atelier de restauration et au-dessus, il y a deux étages de réserves. Aucun visiteur n’est autorisé à visiter ce bâtiment ». En ce moment, Bertrand et Brice bichonnent une Serpollet type H à vapeur de 1902, une Lambert vainqueur du Bol d’Or et une Pegaso.
    C’est en fait pour visiter les réserves que nous sommes revenus cette année. Le monte-charge nous hisse au 1er étage où des dizaines de Bugatti roupillent sous des linges blancs en attendant d’être restaurées, ou pas. « Hélas, la plupart ne le seront pas car on ne peut pas pousser les murs du musée et les coûts d’une restauration sont très, très élevés. Notre dernière rénovation, une Bugatti Atalante, nous a coûté environ 120 000 € et nous avions toutes les pièces. »
    « Il y a ici des modèles uniques comme le seul châssis Bugatti à 4-roues motrices qui était destiné à la compétition juste avant la faillite de la marque. Toutes ces voitures sont classées aux Monuments Historiques. On ne peut pas les vendre, on peut seulement les restaurer à l’identique ou utiliser les pièces pour les modèles qui sont exposés en bas. »
    Quelque 200 véhicules – complets ou incomplets - occupent ces deux étages, « dans leur jus » : des Bugatti, Alfa-Romeo, des Rolls-Royce, mais aussi une des toutes premières Peugeot, des Hispano-Suiza... On a aussi déniché une des 200 Citroën BX4TC fabriquées pour pouvoir homologuer la version Gr.B en 1986, et un modèle unique, une Bugatti EB 218 de 1999 (moteur 18 cylindres !) jamais commercialisée.
    La marque Bugatti appartient au groupe Volkswagen AG depuis 1998. Le siège et le site de production sont toujours basés à Molsheim.

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire