La famille Evans dirige une concession automobile au nord du Pays de Galles depuis des décennies. Un business fondé par l’arrière-grand-père d’Elfyn. Le pilote officiel M-Sport travail encore dans l’affaire familiale quand son emploi du temps le lui permet.
Gwyndaf Evans Motors, c’est aujourd’hui une concession Ford et Suzuki à Dolgellau, ouverte depuis 25 ans. L’établissement actuel a été inauguré par le père d’Elfyn, Gwyndaf, qui était alors au sommet de sa carrière de rallyman.
« Le business a été monté par mon grand-père », nous a dit le Champion britannique des Rallyes 1996. « A l’origine, c’était un simple atelier de réparation toutes marques, Dinas Mawddwy, situé à 15 km de Dolgellau. Mon grand-père était un génie ! Avant la guerre, il avait installé une roue à aubes dans une rivière qu’il avait raccordée avec des fils de cuivre pour apporter l’électricité au village. »
Elfyn a évidemment grandi dans le garage familial. Les samedis, il se faisait de l’argent de poche en lavant les voitures. « Je travaillais aussi pendant les vacances. Plus je grandissais, plus je passais de temps au garage » se souvient Elfyn. « A 15 ans, j’ai voulu prendre de l’expérience dans différents secteurs, alors j’ai fait plusieurs métiers pendant les vacances. A cet âge-là, on rêve d’avoir sa propre voiture. J’ai reconstruit une auto de A à Z et j’ai beaucoup appris. »
« J’ai quitté l’école à 16 ans. Ma mère voulait que je bosse ailleurs, mais ça ne m’intéressait pas. Après le collège, j’ai travaillé au magasin de pièces détachées pendant deux ans, avant de passer au service après-vente, puis à l’accueil/réception. »
Pendant ce temps, Elfyn montrait un beau potentiel en rallye, mais, malgré l’empathie de son père, courir régulièrement n’était pas sans lui poser soucis avec ses engagements professionnels.
En 2012, la situation est devenue encore plus compliquée quand le jeune gallois s’est engagé en WRC Academy. « Mes adversaires ne travaillaient pas entre les courses, et moi j’étais au boulot tous les jours, de 8h00 du matin à souvent très tard le soir. Le travail, les déplacements et les courses, ça vous prend beaucoup d’énergie. »
« Je n’avais pas imaginé faire carrière en rallye avant de remporter la WRC Academy. Oui, j’avais ça dans un coin de ma tête, mais je voulais continuer à travailler au cas où ça tourne mal. A cette époque, on m’a critiqué en disant que je ne m’impliquais pas à 100% de ma carrière en rallye. J’étais juste réaliste, les opportunités sont rares. J’ai compris, et j’ai changé. »
La carrière d’Elfyn a progressé pas à pas. Il est désormais un pilote officiel en WRC, mais pour lui, avoir un « vrai » travail est une garantie de sécurité. « Je suis dans une situation très privilégiée. Le garage est toujours à mon père et j’y vais quand je veux. Mais je n’y suis pas encore totalement impliqué. Je le ferai sans doute un jour, mais pour réussir en rallye, il faut tout donner. Alors je suis heureux avec ma situation actuelle. »
The Evans family has run a garage in North Wales for decades. The business was originally founded by Elfyn’s great-grandfather. Today, the M-Sport driver works there whenever his busy schedule as a world class rally star allows…
Gwyndaf Evans Motors – today a main Ford and Suzuki dealership – has operated in Dolgellau for 25 years. The current garage was opened by Elfyn’s father, Gwyndaf, just before the latter’s career as a driver started to peak.
“The business dates back to my grandfather,” says Gwyndaf, the 1996 British Rally Champion. “It was originally a general repairs workshop in our village, Dinas Mawddwy, about 15km from Dolgellau. Grandfather was very technically minded. Before the war, he installed a water turbine in a nearby stream and linked it to copper wires to bring electricity to the village.”
As the young Elfyn grew up, he was naturally drawn to the garage. As a boy , he would earn pocket money on Saturdays by washing cars on the sales forecourt. “I would also work there during the school holidays. The older I got, the more time I spent there,” he recalls. “At the age of 15, I decided I wanted to gain experience in the departments, so I began to specialise in different jobs during the holidays. At that age, you start dreaming of owning a road car, so I also rebuilt a banger from start to finish. That taught me even more.
“I left school at 16. Mum pushed me to choose a different career, but I wasn’t interested. After college, I ran the body shop for two years, then moved to the front desk to work as service manager. To begin with, I found managing people quite hard. With time, though, I got more organised and disciplined.”
Meanwhile, Elfyn started to show serious skill in a rally car, but competing on a regular basis was a difficult balance to strike because of his professional commitments, despite Dad’s obvious empathy.
In 2012, the situation became even tougher when the emerging Welsh youngster embarked on the international ‘WRC Academy’… “My rivals in the series didn’t work between events, but I was at my desk every day, from eight in the morning to late in the evening. Along with the traveling and competing, that can take a lot out of you…
“I hadn’t really considered a rally career before winning the Academy. It was always at the back of my mind, but I had to keep working in case things didn’t work out. During that time, I took criticism for not wanting to be a driver sufficiently, but I was just being realistic. I had to keep working. Opportunities were rare, but that was fine with me. I understood and I think it made me better all-round in everyday life.
Elfyn’s career has since progressed, one cautious step at a time. He is now a full-fledged WRC regular, but sees the fact that he can always fall back on a job as massive security. “I’m in a very fortunate situation. The garage is still Dad’s place and I’m there whenever I can, but I haven’t really had to put my neck on the line so far. It will be nice to contribute something back some time but, to succeed in rallying, you have to give everything. So I’m grateful for the position I am in.”
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