Eric Camilli a découvert l’équipe M-Sport et la Ford Fiesta RS WRC vendredi dernier, à l’occasion des essais du Rallye Monte-Carlo. Une nouvelle vie, une vie de pilote officiel pour le Français qui s’est tout de suite senti à l’aise chez les « Britons ».
Vendredi 4 décembre, 13h35 : Eric Camilli et son nouveau copilote, Nicolas Klinger, ont enclenché la marche arrière de la Ford Fiesta RS WRC pour quitter la zone d’assistance sur les hauteurs de Laborel.
Direction le Col du Perty pour leurs tous premiers tours de roue d’équipage officiel en WRC. Premier départ impeccable. Après quelque 2000 km parcourus en tests au volant de la Toyota Yaris WRC, Eric maîtrise visiblement la procédure de départ d’une World Rally Car.
Eric et Nicolas étaient arrivés discrètement en milieu de matinée, pour faire connaissance avec les ingénieurs (Mark, Anthony, Bernardo), les mécaniciens et leur équipier Mads Ostberg, en test depuis la veille. Lâché par son copilote Jonas Andersson deux jours avant les essais, Mads avait fait appel à Emil Axelsson pour la première journée. Puis Ilka Minor est venue prendre place à ses côtés le vendredi.
Les Français ont profité de la pause-déjeuner pour régler leurs baquets, harnais, et découvrir le cockpit de la Fiesta RS WRC, un bureau qu’ils devraient partager pendant deux saisons. 25 ans après François Delecour, un équipage tricolore est officiellement de retour sur une Ford en WRC.
Il fait beau sur la Drôme, mais l’ascension (et la descente au retour) du Col du Perty est encore humide par endroits, avec du « goudron noir », quelques virages givrés et une route très bosselée. Ces 5 km sont connus des habitués du Monte-Carlo.
Quelques minutes plus tard, Eric et Nicolas sont de retour à la base, après deux allers-retours, où les attendent quelques curieux et une équipe M-Sport un brin circonspecte sur le choix surprenant du boss Malcolm Wilson. « Tout va bien », sourit Eric. « J’aime bien cette base et sur le bosselé, la voiture réagit très bien. Elle met en confiance. »
« On s’est tout de suite calé au niveau des notes », poursuit Nicolas. « Après le coup de fil d’Eric la semaine dernière, ça a été difficile de prendre ma décision car Benjamin (Veillas, l’ancien copilote d’Eric) est mon meilleur ami et Julien Maurin (son ancien pilote) est aussi un copain. Mais bon, c’était une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer. »
Après deux nouveaux allers-retours, l’ambiance a un peu changé dans le motor-home des ingénieurs : les chronos signés par Eric ont déjà levé les doutes... Il était temps de passer aux nouveaux pneus Michelin Pilot Sport S5 qui seront proposés au Monte-Carlo 2016...
Vendredi soir, après un transfert de 200 km vers l’Ardèche, Eric et Nicolas étaient beaucoup plus détendus. « J’étais un peu stressé ce matin, c’est vrai. Je vais mieux dormir cette nuit », a avoué Eric, après un solide dîner à l’Hôtel des Cévennes.
Le lendemain, c’est à Mezilhac, au cœur des montagnes ardéchoises, que la séance s’est poursuivie, devant des centaines de spectateurs (on se serait cru sur une spéciale du Monte-Carlo !) et des moutons fans de sport auto car appartenant au frère de Jacques Laffite.
Jusqu’à 18h30, Eric a parcouru près de 300 km (279 exactement) sur des routes rapides (110 km/h de moyenne) et humides. Le Français a testé différents set-up, pneumatiques. Il a roulé de nuit, dans le brouillard et n’a pas commis la moindre faute. Après le traditionnel debriefing avec les ingénieurs, on a pu constater qu’il avait été adopté par l’équipe M-Sport...
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