par Claude Foubert (Endurance-Info.com)
La Ferrari AF Corse n°1 de Giancarlo Fisichella, Pergiuseppe Perrazini et Marco Cioci a remporté la 24 ème édition des Six Heures de Rome (appelées naguère Six Heures de Vallelunga. La Ferrari était favorite, certes, mais elle n »a pas gagné dans la facilité, après avoir eu les plus grandes difficultés à venir à bout de la Tatuus PY012 n°7 du Team MS Corse qui termine dans le même tour après avoir mené un bon moment la course.
Surprenante course de la Tatuus ? Peut-être pas, car les CN2 sont rapides et tournent régulièrement un peu plus vite que les meilleures GT en VdeV Endurance Series et les qualifications des Six Heures de Rome l’ont encore démontré avec une première ligne toute CN, avec la pole position pour la Wolf GB08 n°45 de Ivan Bellarosa et le deuxième temps pour la Tatuus de Giorgio Sernagiotto. De plus, les CN, y compris la Tatuus MS Corse qui a fait toute la saison 2014 de la VdeV Endurance Series, sont désormais coutumières des courses d’endurance. Sans un problème avec la roue arrière gauche et avec un pilote de la même valeur que Sernagiotto, la Ferrari AF Corse aurait eu encore plus mal à vaincre et aurait peut-être même dû se contenter de la deuxième place…
Pergiuseppe Perrazini et Marco Cioci remportent la classique de l’endurance romaine pour la cinquième fois ( !) tandis que Giancarlo Fisichella, vainqueur pour la première fois, ajoute une nouelle ligne à un palmarès déjà bien fourni.
AF Corse place sa deuxième Ferrari, la n°2 de Duncan Cameron et Matt Griffin, à la troisième place, à deux tours, les deux F458courant à Vallelunga en spécification GT Open.
Première heure de course
Une pluie fine tombait sur le circuit au moment du départ, mais les douze voitures partaient toutes en pneus slicks. La pluie allait d’ailleurs cesser au bout de deux tours. D’entrée Giorgio Sernagiotto et sa Tatuus dépossèdent Luca Pirri et la Wolf GB08 Avelon Formula n°45 de la tête de la course, Sernagiotto étant notoirement plus rapide.
Derrière les deux protos, Marco CIoci et la Ferrari n°1 doivent défendre ardemment la troisième place face aux assauts de la Nissan GT-R GT3 Nova Race n°11 d’un Luca Rangoni très décidé.
La Wolf de Pirri rétrograde rapidement dans le classement et Rangoni prend le meilleur pour ce qui est désormais la deuxième place sur Cioci, suivi de Matteo Beretta (Porsche 911 GT3 R Autorlando Sport n°12), Filippo Francioni (Audi R8 LMS Audi Sport Italia n°23) et Sebastian Grumert (Mercedes SLS GT3 G Private Racing n°16). Avant la demi-heure de course Marco Cioci repasse à l’offensive et redouble la Nissan de Rangoni.
Plus loin derrière, la Wolf de Pirri et la GC V8 n°33 de Matteo Gatto s’accrochent, provoquant l’entrée en piste du safety car qui va y demeurer deux tours. Plusieurs pilotes en profitent pour ravitailler mais Sernagiotto reste au volant de la Tatuus.
Deuxième heure
Marco Cioci a réussi à prendre le commandement à la Tatuus mais celle-ci le reprend lorsque Cioci est relayé par Perazzini. Derrière, trois voitures sont en bagarre : l’Audi n°23 de Thomas Biagi, la Nissan n°11 de Daniele Mulacchiè et la Porsche n°12 de Emanuele Romani.
Le safety car intervient pour la deuxième fois, toujours pour la GC V8 n°33 de GC Automobile, qui est cette fois immobilisée sur la piste avec un début d’incendie et dont la course s’arrêtera là. Giorgio Sernagiotto rentre au stand, mais ce n’est pas un arrêt de routine, car la Tatuus a un problème avec la roue arrière gauche qui oblige les mécaniciens à une intervention, Roberto Lacorte reprenant la piste à un tour du leader Perazzini.
Troisième heure
Les deux voitures les plus vite sont les deux CN, la Wolf de Bellarosa qui cravache pour refaire une partie de son retard, et la Tatuus de Lacorte qui essaie de revenir sur Perrazini. Cependant, ce dernier passe le volant à Giancarlo Fisichella qui prend son premier relais et qui d’entrée aligne les tours rapides, creusant inexorablement l’écart après avoir doublé Thomas Biagi qui avait fait un ravitaillement ultra rapide sous safety car avec son Audi. Mulacchiè fait une excursion hors piste avec la Nissan, qui lui fait perdre un temps précieux.
Quatrième heure
Fisichella maintient la Ferrari n°1 en première position tandis que Lacorte a repris la deuxième place à l’Audi n°23 désormais aux mains de Fernandino Geri. Ivan Bellarosa a fait également un joli rapproché avec la Wolf GB08 mais celle-ci connaît bientôt une importante baisse de puissance moteur et est contrainte de rentrer au stand.
Cinquième heure
La Wolf passe un long moment au stand. Les mécaniciens ont tenté de remplacer la pompe à eau, mais le mal est profond et la Wolf forcée à l’abandon. Alors que la Ferrari AF Corse n°1 est toujours en tête, AF Corse place désormais sa deuxième voiture, la n°2 de Duncan Cameron/Matt Griffin, en troisième position. Giorgio Sernagiotto a repris les commandes de la Tatuus et a refait peu à peu le terrain perdu sur la Ferrari de tête, sur laquelle Marco Cioci relaie Giancarlo Fisichella.
Le safety car intervient une troisième fois pour dégager la Lotus Elise Race Event n°32. Plusieurs pilotes en profitent pour ravitailler, Lacorte reprenant le volant de la Tatuus, à un tour de la Ferrari n°1.
Sixième heure
En GT3, Thomas Biagi va terminer la course au volant de l’Audi n°23 aux prises pour le commandement de la catégorie avec la Nissan n°11 conduite par Daniele Mulacchiè. Le combat va tourner court car la Nissan connaît des problèmes mécaniques et elle va rester longtemps immobilisée, laissant les deux dernières places sur le podium GT3 à la Porsche Autorlando Sport et à la Mercedes SLS GT3 n°16.
La Tatuus parvient à revenir dans la même tour que la Ferrari n°1 mais elle va franchir la ligne d’arrivée derrère elle à 1’25’’, La Tatuus PY012 aura eu cependant la satisfaction de signer le meilleur tour en course en 1’34’’560 pour Sernagiotto contre 1’34’’781 à Fisichella et 1’34’’910 à Bellarosa.
Cameron/Griffin terminent troisièmes devant l’Audi de Biagi/Francioni/Geri, la Porsche de Beretta/Romani/Cerati et la Mercedes de Grumert/Coll.
Les résultats sont ici