Quinze jours après la neige des 6 Heures de Spa-Francorchamps, les concurrents du 9ème Spa-Classic se sont contentés de quelques averses de pluie. Juste de quoi rajouter au spectacle qui n’en n’avait pourtant pas vraiment besoin avec 339 voitures en course… Un record ! Le public ne s’y est pas trompé, la fréquentation ayant elle aussi augmenté avec plus de 20 000 spectateurs comptabilisés sur les trois jours.
De prime abord, Spa-Classic pourrait s’apparenter à un « Le Mans Classic version Belgique » : des courses à profusion, des paddocks accessibles, des voitures en exposition, des parades de clubs, des animations, des boutiques et un large public. En réalité, l’événement ardennais se démarque largement du modèle sarthois… ne serait-ce que par sa météo capricieuse ! Plus sérieusement, si Le Mans Classic retrace l’histoire des 24 Heures du Mans dans son intégralité, Spa-Classic commémore les 24 Heures de Francorchamps en mettant l’accent sur l’époque « Tourisme » de 1966 à 1984.
HTC, l’âge de la maturité
Pour l’occasion, deux courses d’Heritage Touring Cup sont organisées (contre une seule sur les autres meetings), dont une de nuit le samedi soir… Ambiance magique ! Le HTC avait d’ailleurs été créé spécifiquement pour Spa-Classic en 2013, avant de se transformer en plateau régulier des meetings Peter Auto l’année suivante. En cinq années, la quantité de voitures engagées est passée de 27 à 51. Surtout, la préparation des mécaniques s’est affinée : les temps au tour ont chuté (de 5 secondes pour la pole position) et la fiabilité a largement progressé (72 % des voitures à l’arrivée en 2019, contre 39 % en 2014). Une preuve des bienfaits de la compétition sur les voitures historiques ! Quant à la diversité des modèles présentés, elle s’est élargie aussi avec six constructeurs – et dix modèles – différents en piste ce week-end. Un septième s’ajoutera prochainement avec l’arrivée annoncée d’une Jaguar XJS, un coupé hors-normes sorti en 1981 des ateliers du redoutable Tom Walkinshaw Racing et propulsé par un monstrueux V12 de 5,3 litres.
Des nouveautés
Autre nouveauté, l’Endurance Racing Legends se produisait ce week-end pour la première fois en compétition sur ce circuit. L’occasion de (re)voir trois rivales emblématiques des années 2000, toutes victorieuses en GT aux 24 Heures du Mans : la Chrysler Viper GTS/R (1998-1999-2000), la Ferrari 550 GTS Prodrive (2003) et l’Aston Martin DBR9 (2007-2008). Parmi les nouvelles venues dans les plateaux Peter Auto, mentionnons aussi l’Alfa Romeo TZ2 (châssis AR10511 750109) dont seulement 12 exemplaires ont été produits pendant l’hiver 1964-1965.
Clubs et animations
Outre l’action offerte par les huit plateaux en compétition, les spectateurs ont pu délaisser la piste l’espace de quelques minutes – voire quelques heures ! – pour admirer les voitures de collection exposées. Des automobiles exotiques comme la Datsun Z dont 100 exemplaires étaient réunis pour célébrer son 50èmeanniversaire, ou des modèles plus populaires comme la Peugeot 205, 35 ans cette année… Déjà ! Dans le Village, les spectateurs ont fait le plein d’émotions avec le Circuit Slot Car et les danseuses Rétronettes. Les exposants (miniatures, prêt-à-porter, livres, etc.) ont quant à eux comblé un large public.
Prochain Rendez-vous
Fort du succès de cette édition, Patrick Peter donne d’ores-et-déjà rendez-vous au printemps 2020 pour le 10ème Spa-Classic. En attendant, les concurrents des plateaux by Peter Auto se retrouveront dans trois semaines à l’occasion du Grand Prix de l’Age d’Or tenu sur le circuit de Dijon-Prenois.
À ne pas manquer
Les meilleurs moments de Spa-Classic seront au programme d’une émission animée par Mylène Dorange, en ligne mardi soir sur la chaîne YouTube de Peter Auto.