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    dimanche 4 janvier 2015

    DAKAR J-1


    Le verdict des vérifications administratives et techniques est tombé en début d'après-midi à Tecnopolis. Ce sont 406 véhicules qui s'élanceront, demain, à l'assaut de la 37e édition : 161 motos, 45 quads, 137 voitures et 63 camions. La bagarre pour les 4 titres enjeu s'annonce totale, notamment dans les deux catégories reines, autos et motos dont les favoris ont soigneusement joué la stratégie du détachement et de l'évitement…
    Incontestablement, l'on a affaire à des gentlemen. Sur les 2 jours et une matinée de vérifications administratives et techniques, vécues sous le soleil, autant que sous une pluie parfois violente, au centre Tecnopolis de Buenos Aires,  les grosses écuries, leur cohorte de personnels et surtout leurs pilotes vedettes ont joué à dédramatiser le rendez-vous majuscule qui les attend à partir de demain et pour 9 300 kilomètres sur les pistes et les espaces sableux et rocailleux d'Argentine, du Chili et de Bolivie. Peugeot avec ses 3 DKR 2008, dont ont la charge Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et le nouveau venu sur 4 roues Cyril Despres (5 fois vainqueurs à moto), a montré ses muscles, mais sans insister. Peter, le «  Monsieur Dakar », préférant mettre en avant la nouvelle donne qui s'ouvre tandis que Sainz, « El Matador », perfectionniste dans l'âme, parle d'année test.

    Chez Mini on avance tout aussi silencieusement, mais en groupe avec  11 véhicules, dont un Buggy confié au revenant Chicherit. Si Nani Roma, depuis sa position de leader, remarque sagement que « l'année a passé si vite ! Il me semble que Valparaiso, c'était hier…», il l'a surtout joué très humble : « On repart à zéro », disait-il ce matin, alors que son coéquipier Nasser Al Attiyah compte effectivement remettre les compteurs à zéro... Mais le rendez-vous sur 4 roues ne se limite pas aux rugissements encore rentrés des deux mastodontes. Derrière ce duel annoncé, Le discret et talentueux Giniel De Villiers espère concrétiser les promesses entrevues l'an dernier avec sa Toyota tandis que la maison Gache et ses 3 Buggies sera à suivre de près. Car la course autos prend de plus en plus des allures de galerie de l'évolution. Les Buggies s'installent dans le paysage et le retour de l'enfant prodigue Guerlain Chicherit, voulu par Sven Quandt en personne, en est une preuve.  « Ma mission est d'aller plus loin que les Peugeot », a-t-il confié. Cette course à la suprématie des Buggies aussi est lancée. Et elle sera féroce.

    Chez Marc Coma et son entourage on respire aussi cette tranquillité d'avant la vraie explication. Le quadruple vainqueur moto de l'épreuve a son système bien rôdé. Et sans prétendre à rien, pour rester fidèle à la ligne de conduite générale des favoris, il est naturellement installé comme l'homme à battre. Il sera suivi comme son ombre par l'impeccable Viladoms et le prometteur Sunderland. Un dispositif KTM imparable sur le papier et sans doute aussi sur les pistes.  « On s'est bien entraîné. J'ai travaillé en altitude aussi chez moi en Espagne », a simplement lâché le Catalan. En écho Joan Barreda, et sa bande du Team HRC (Rodrigues, Gonçalves, Israel, Sanz) a fait comme si de rien n'était lors des « Vérifs » : « Nous sommes arrivés tôt à Buenos Aires pour bien nous acclimater. Nous sommes prêts » a lâché le plus gros générateur de victoires d'étapes l'an dernier (5), mais seulement 7e au final. Dans ces escarmouches anodines, ce sont bien les pilotes Honda qui ont la pression. L'année ou jamais, sans doute.
    Tout ce beau monde pourra encore jouer son rôle de gentlemen drivers le temps d'un dernier après-midi  ensoleillé au pied de la Casa Rosada, siège de la présidence argentine. Le podium départ, et son défilé chatoyant, qui concentrera encore une fois la foule des passionnés porteños, sera l'occasion d'un grand spectacle. Tous ces prétendants s'y toiseront une dernière fois. Le public adorera. Mais demain une autre histoire commence…  « Le mondial de l'aventure » comme l'a défini Étienne Lavigne (en référence aux 54 nationalités représentées), lors du briefing général un peu plus tôt dans l'après-midi. Un programme qui fera tomber les masques.