Tout était réuni pour une grande fête sur le Fuji Speedway pour l’antépénultième round du Championnat du Monde d’Endurance. La pluie a eu raison de la course où aucun tour n’a été bouclé sous drapeau vert. Il n’aura fallu pas moins de trois procédures de départ pour finalement mettre un terme définitif à ces 6 Heures de Fuji. On attendait un duel équilibré et à armes égales entre Audi et Toyota mais la bagarre n’aura pas eu lieu. C’est finalement la Toyota TS030 HYBRID de Nicolas Lapierre, Kazuki Nakajima et Alex Wurz qui est déclarée vainqueur d’une manche disputée uniquement sous régime de neutralisation. Il a été décidé que tous les pilotes marqueront la moitié des points dans les différentes catégories, ce qui fait que cette manche tronquée a tout de même son importance, Audi décrochant son deuxième titre de suite à deux manche de la fin. Victoire OAK Racing en LMP2 grâce à la Morgan LMP2 de Bertrand Baguette, Martin Plowman et Ricardo Gonzalez. Fred Mako, Darren Turner et Stefan Mücke raflent la mise en GTE-Pro sur l’Aston Martin Vantage GTE. Aston Martin Racing fait la passe de deux au Japon avec une victoire en GTE-Am pour Bruno Senna, Kristian Poulsen et Christoffer Nygaard. Dans le camp du Rebellion Racing, on peut se satisfaire d’un deuxième podium en quelques heures. Après avoir remporté le Petit Le Mans, le team suisse s’est classé troisième à Fuji avec Mathias Beche et Andrea Belicchi qui ont terminé derrière l’Audi R18 e-tron quattro de Loïc Duval, Tom Kristensen et Allan McNish. Les deux arrêts successifs de la #1 lors du deuxième départ a fait chuter les champions du monde en titre en queue de peloton, tout comme la seconde Toyota qui était partie en retard lors du premier tour de formation.
On a pourtant cru à un possible vrai départ lorsque la pluie s’est estompée mais sitôt les bâches enlevées sur les autos, les conditions sont vite redevenues compliquées. Il aura fallu toute la dextérité d’un Yannick Dalmas pour pouvoir garder sur la piste l’Audi RS5 qui fait office de satefy-car. On ne peut pas critiquer les décisions de la direction de course qui a su faire preuve de sagesse. Les grincheux diront qu’on n’annule pas une course parce qu’il pleut mais il vaut mieux anticiper les problèmes et ne pas faire n’importe quoi. Les pilotes ont vite compris qu’il était impossible de rouler dans ces conditions. Il est toujours plus facile de critiquer dans son canapé.
Il a été décidé d’attribuer la moitié des points (plus de deux tours couverts) alors qu’il n’a été bouclé que 16 tours, tous derrière la voiture de sécurité. Distribuer la moitié des points pour 16 tours couverts a de quoi paraître étrange. La procédure des différents podiums a bien eu lieu, certainement pour récompenser le nombreux public présent encore sur place. Là aussi, on peut féliciter les fans japonais qui ont été patients. Une belle leçon pour nous européens !
Ces 6 Heures de Fuji ne font pas les affaires de Tréluyer/Lotterer/Fässler au championnat. Selon les calculs du FIA WEC, Duval/McNish/Kristensen comptent 147 points contre 106,25 à leurs homologues de l’Audi #1. Chez Toyota Racing, Buemi/Sarrazin/Davidson totalisent 81,25 points. Audi est sacré au classement Constructeurs. En LMP2, OAK Racing reprend l’avantage avec Baguette/Plowman/Gonzalez, le trio de la #35 comptant 114,5 points contre 109 au Pecom Racing, 98,5 à OAK Racing (#24) et 81 à G-Drive Racing. AF Corse prend un peu d’air en GTE-Pro avec 3 points de plus que Porsche AG Team Manthey et 6,5 sur Aston Martin Racing (#97). AMR (108 points) est également aux commandes du GTE-Am devant IMSA Performance Matmut (96) et 8Star Motorsports (93).
Le classement des 6 Heures de Fuji est ici
Le prochain meeting se tiendra à Shanghai le 9 novembre…
