par Laurent Mercier ( Endurance-Info.com )
D’ordinaire, on connaît le starter des 24 Heures du Mans plusieurs mois à l’avance, mais pas en 2014. Il aura fallu attendre fin mai pour savoir que Fernando Alonso donnera le départ de cette 82ème édition. Doit-on y voir là quelque chose de concret pour le futur ?
Les mauvaises langues diront que si l’ACO a retenu cette année la bagatelle de 14 Ferrari F458 Italia, c’est pour séduire le constructeur italien. On ne le croit pas une seconde. Les F458 Italia séduisent tout simplement les pilotes évoluant en GTE-Am, sans oublier la force de frappe d’AF Corse.
Cinq ans après Luca di Montezemolo, c’est donc Fernando Alonso qui abaissera le drapeau samedi 14 juin à 15 heures. Un retour de Ferrari dans la catégorie reine fait partie des rumeurs depuis bien des années, mais on croit savoir que ce retour n’a jamais été aussi proche. Certains penchent pour Ferrari, d’autres pour Maserati, d’autres pour Alfa Romeo. Luca di Montezemolo avait évoqué lui-même cette possibilité fin 2013, sans toutefois donner de date précise. En décembre dernier, l’homme fort de Ferrari déclarait : « Même si les 24 Heures du Mans représentent un défi passionnant, ce n’est pas un objectif immédiat pour nous. Peut-être que nous pourrons en parler de nouveau dans trois ou quatre ans. »Les choses évoluent vite en sport automobile.
Quant à Fernando Alonso, il n’a jamais caché son intérêt pour Le Mans. Lors de la remise des prix de la FIA fin 2013, l’Espagnol avait été surpris en flagrant délit d’espionnage de l’Audi R18 e-tron quattro.
Un cinquième constructeur LM P1 sera-t-il annoncé samedi 14 juin en fin de matinée au sein du paddock du Mans ? Est-ce la raison de la conférence de presse différée donnée par l’ACO et la FIA ? Après Audi, Nissan, Porsche et Toyota, Ferrari sera-t-elle cette cinquième marque à rejoindre la catégorie reine ? On entend tout et son contraire au Mans et les pilotes ne sont pas les derniers à nous questionner sur le sujet.
Une source proche du dossier nous a confirmé que compte tenu de la nouvelle réglementation en Formule 1, le programme avait besoin de moins de personnel, et que l’Endurance était la voie souhaitée. La catégorie LM P1 servirait alors de laboratoire pour les modèles de route et permettrait aussi de mieux appréhender la F1 du futur.
Pour résumer, tout le monde attend ce samedi 14 juin en fin de matinée. Il est vrai qu’un match Audi, Ferrari, Nissan, Porsche et Toyota aurait de la gueule…