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    vendredi 12 avril 2013

    Portugal 1993: Delecour, at last!

    Twenty years after providing the backdrop to Jean-Luc Thérier’s first world class victory, the Rally de Portugal allowed another Frenchman to get his WRC record off the ground, namely François Delecour. That event also marked the maiden successes of co-driver Daniel Grataloup and the Ford Escort RS Cosworth. 
     
     Vingt ans après la première victoire mondiale de Jean-Luc Thérier, un autre pilote français a ouvert son palmarès WRC au Rallye du Portugal, François Delecour, avec Daniel Grataloup et la Ford Escort RS Cosworth dont il s’agissait aussi des premiers succès mondiaux.
     
    In 1973, Thérier’s first win in the world championship came as a surprise to nobody given his acclaimed talent. He went on to claim three wins and would have been the world champion had a Drivers’ title been up for grabs that season.
    Two decades later, Delecour’s first WRC win came as no surprise, either, since a number of near-misses – including the 1991 Monte Carlo – had provided eloquent evidence of his skill behind the wheel.
    In 1993, Delecour and his co-drover Daniel Grataloup dominated the rally de Portugal from start to finish. They were only dislodged from the lead once, after SS4, and they went on to win 18 stages to finish clear of Miki Biasion and Andrea Aghini. Like Thérier before him, the Frenchman ultimately won three rallies in 1993 and ended up as the year’s vice-champion, behind Juha Kankkunen, despite only contesting nine of the 13 rounds because of budget reasons.
    “It was a fine rally, almost tougher than the Monte Carlo, with a mix of asphalt and gravel, as well as night-time stages,” recalls Grataloup who today works as coordinator for Citroën-Total Abu Dhabi WRT. “The motorway up to Porto was lined with spectators on either side. It was François’ first finish in Portugal. He crashed out in fog in 1991 and we retired with a problem on the Lousada super-special while leading in 1992. Exactly the same thing happened to him in 1994…
    “I remember one night-time gravel stage near Viseu… We were fortunate to be first on the road because there was a big problem with hanging dust. And I’ll never forget ‘Arganil’ at daybreak: the spectators had made fires which lit up the mountain. It was magical. We had come across ice during our recce of that stage. There’s a strong chance ‘Arganil’ will return next year. On the last stage of 1993, our electronic fuel gauge wasn’t working properly and we were really scared of running out of petrol!”

    En 1973, le premier triomphe de Thérier en Championnat du monde des Rallyes FIA fut une évidence, tant le Normand était doué au volant d’une voiture de course. Cette année-là, Jean-Luc Thérier a remporté trois victoires et aurait été Champion du monde si un titre Pilotes avait été décerné.
    Vingt-ans plus tard, le premier succès mondial de François Delecour fut également une évidence, tant ce pilote venu du nord de la France était doué au volant d’une voiture de course. En plusieurs occasions déjà François avait trébuché en montant la première marche du podium, comme au Monte-Carlo 1991…
    Mais là, au Rallye du Portugal 1993, François Delecour et son copilote Daniel Grataloup, aujourd’hui coordinateur du team Citroën-Total Abu Dhabi WRT, ont dominé l’épreuve de bout en bout. Ils n’ont lâché la tête du rallye que l’espace d’une spéciale (ES4), remporté 18 épreuves spéciales pour s’imposer devant Miki Biasion et Andrea Aghini. Comme Thérier vingt ans plus tôt, François Delecour a remporté trois rallyes en 1993 pour terminer vice-champion du monde derrière Juha Kankkunen. Faute de budget, le Français n’avait participé qu’à 9 des 13 épreuves.
    Nous en avons discuté avec Daniel Grataloup au parc d’assistance de Faro. « C’était un grand et beau rallye, presque plus dur que le Monte-Carlo avec de l’asphalte, de la terre, beaucoup de spéciales nocturnes. Sur l’autoroute vers Porto, on roulait au milieu d’une haie de spectateurs. Le Portugal n’avait jamais réussi à François : en 91, il était sorti dans le brouillard ; en 1992 on était en tête avant de tomber en panne dans Lousada, une Superspéciale. En 94, rebelote, toujours dans Lousada… »
    « Je me souviens d’une spéciale sur la terre de nuit vers Viseu : on avait eu de la chance d’être en tête du rallye car la poussière restait en suspend derrière nous. Je me souviens aussi de la spéciale d’Arganil : on était les premiers à s‘élancer dans ce monument alors que le jour se levait. Les spectateurs avaient allumé des feux partout dans la montagne, c’était magique. En recos, on avait roulé sur la glace dans cette ES. Il y a de fortes chances pour qu’Arganil soit au programme l’année prochaine. Dans la dernière spéciale du rallye, la jauge à essence électronique ne fonctionnait plus correctement. Je n’avais qu’une hantise : tomber en panne d’essence ! »
    from best of rallylive