Quatre-vingt convives étaient réunis dans une fraternelle amitié à La Remise (Antraigues), veille du passage du Rallye Monte-Carlo Historique 2014 remporté par José Lareppe sur une Opel Kadett GT/E. Une soirée qui restera dans les mémoires…
Le défi avait été lancé et le pacte scellé lors du Monte-Carlo précédent, dans l'optimisme créatif d'une fin de repas : si Yves Jouanny, patron du célèbre restaurant, fêtait le 50e anniversaire de La Remise au volant, ses amis journalistes s'engageaient à le suppléer aux fourneaux. Le menu, avec de vrais morceaux de cèpes et de morilles dedans, fut même arrêté sur le champ.
Ainsi, tandis qu’Yves et son fils Eric prenaient le départ de Monaco, numéro 50 sur les portes de la Lancia Fulvia HF 1600 prêtée par « Tchine », les maîtres queux amateurs investissaient sa cuisine. Et les amis de tous horizons, engagés de cette « spéciale » convergeaient vers La Remise.
Au fil des arrivées, on recensa au sein de la joyeuse troupe un pilote de GP, Patrick Tambay, et pas moins de six vainqueurs du Rallye Monte-Carlo, pilotes et coéquipiers. Soit, par ordre d'apparition au palmarès : « Biche », Jean-Pierre Nicolas, Alain Mahé, Ari Vatanen, Bruno Saby et, voici vingt ans tout juste, François Delecour.
Jean-Luc Thérier, présent lui aussi, en aurait assurément fait partie, sans la neige jetée par les spectateurs devant les roues de sa 911... Première anecdote, bien sûr suivie de dizaines d'autres, entre le « J'ai pas tapé ! »de François Delecour et les huit minutes de pénalité lestant Ari Vatanen à Gap.
Cinquante ans de petites histoires du grand « Monte » ont ainsi défilé entre la terrine façon « Nice-Matin », le risotto aux cèpes « Radio Monte-Carlo » et la fricassée de volailles aux morilles, le tout noblement arrosé d'un « Domaine Garance » de Jean-Louis Trintignant, autre habitué des lieux, malheureusement retenu par un voyage à l'étranger.
Qui dit Rallye Monte-Carlo dit forcément coups de théâtre. L'arrivée, non prévue, d'Yves Jouanny, contraint à l'abandon par le moteur de la Lancia du côté d'Entrevaux, déclencha une longue et chaleureuse ovation, qui laissa l'Ardéchois au bord des larmes.
Le concours de la Tartelette d'Or termina la soirée. Et les tartelettes, emblèmes de la maison, réapparurent après une courte nuit, pour être proposées à tous les concurrents du rallye historique, aux premiers rangs desquels Fred Gallagher et Jean Ragnotti à bord de deux autres cinquantenaires : la Mini et la R8 Gordini...
Déjà vainqueur en 2010 et 2012, le Belge José Lareppe a imposé pour la 3e fois en Principauté sa fidèle Opel Kadett GT/E. Il est accompagné sur le podium par le Norvégien Petter Granerud et le Français Jean-Michel Coll, tous deux sur Porsche. A la 4e place finale pointe une autre Kadett GT/E, celle de Raymond Durand. Cinquième place et superbe perf' de la minuscule Autobianchi A112 Abarth de Morgan Aimé, tout frais titulaire du permis de conduire et de son père Pascal, déjà sur le podium en 2007. L’A112 Abarth de Daniel Elena a connu un problème d’alternateur dans Burzet.