The last time we spoke, I promised I would talk about the 208 T16 Pikes Peak and my approach to the American hill climb. Now the first practice session is over, it’s time to deliver!
Dans mon dernier billet, j'avais promis de vous parler de la 208 T16 PikesPeak, et de mon approche de cette course mythique. Après avoir participé ce matin aux premiers essais avec la « bête » sur le tracé lui-même, il est temps de tenir parole...
First of all, a short word about last weekend, when my wife Séverine and I contested the Rallye du Chablais which takes place near our home. I know the organiser well, I like the stages and it was a chance to compete with no pressure in a PH Sport-runDS3 WRC. Extremely wet weather(10cm of rain in two days!) madethe conditions fairly complex, including plenty of aquaplaning and a harmless excursion into a field. We ran different types of tyre, including ‘cut’ slicks towards the end. It was all tremendous fun.
Now, the Peugeot 208… I first drove it at a circuit, then at Mont Ventoux, in the south of France. What immediately struck me was its crazy acceleration and incredible stopping power, but we needed to make it more controllablefor the 20 or so kilometres and 156 turns that awaited us at Pikes Peak.
My first drive in the car in Colorado was at a small oval,near Pikes Peak, where we laid out five or six corners. That was a useful exercise because access to the course itself isextremely limited, so you need to make the most of every climb! The team had clearly worked hard since our last test in France and they had ticked all the boxes on the job list. We did a useful fine-tuning run which made the car’s handling much more progressive.
To give you an idea of the course, I would say that first part is like a RallyCatalunya stage, only wider, with a good surface. I spent two-and-a-half days doing a thorough recce with Daniel [Elena], although we weren’t permitted to go any faster than 30mph, which is less than 50kph. We tried to evaluate the precise angle of each turn, something that isn’t easy watching a video.
These climbs at a snail’s pace enabled me to commit the course to memory. Listening to Daniel, I was able to put ‘words’ to the corners and learn the notes by heart. My aim was to eliminate or, at least, minimise the risk of getting two turns mixed up. Given the drops, that’s something I don’t want to do. The upper part of the climb is very barren, and all you can see is the horizon...
The first practice session was this morning (Saturday, June 8), but more tests are scheduled on June 9, 14, 15 and 16! You practice over portions of five or six kilometres at a time… between five and eight o’clock in the morning, and I’m not someone who likes to get up early!
On Saturday, we covered the first six kilometres and my first run started at around 5:30am. I immediately felt comfortable and confident in the car and, by my second or third run, I managed to find a nice rhythm. I completed five runs and it was a very positive start. With the new gear ratios, the cohesion between the ratios and corner anglesis more like what I am accustomed to, and I didn’t even ask for the set-up to be changed. The run also confirmed that I had memorised the course well because I didn’t have any doubts whatsoever.
We need to see if that first impression is confirmed over the following sections, but I must say I am really pumped up about the event. It’s a fresh challenge and I will be up against drivers like Jean-Philippe Dayraut, Romain Dumas (who has opted for an ultra-lightweight car), Rhys Millen and Tajima who seems to be really wound up in his videos. Plus the fact that driving my ‘fighter jet on wheels’ is so exhilarating…
It’s going to be fun, and I’ll tell you more about it when I get home…
Auparavant, un petit mot sur le week-end dernier. Séverine et moi avons disputé le Rallye du Chablais. C'est l'épreuve la plus proche de notre domicile, je connais bien l'organisateur. Les spéciales sont sympas, les rallymen suisses aussi. Bref, c'était l'occasion de rouler « en famille », tranquilles, sans pression, avec une DS3 WRC de PH Sport. La météo s'est occupée des conditions de route. Il a dû tomber dix centimètres d'eau en deux jours sur le Valais. Du coup, l'affaire est devenue un peu plus compliquée, avec pas mal d'aquaplaning au menu, et même un passage, sans dommage, dans un bout de prairie. On a dû jouer avec les pneus, en testant même, sur la fin, du slick retaillé. Bref, un beau rallye, et au final, un superbe week-end...
Revenons à la 208. Après l'avoir découverte en circuit, j'étais impatient de la tester sur route. Celle du Mont Ventoux, d'abord, sur la portion qui va du Chalet Reynard au sommet. Pour résumer mon impression d'alors : accélération dingue, freinage surpuissant, et entre les deux... c'était à nous de jouer pour la rendre docile, qualité absolument nécessaire pour grimper les vingt bornes et négocier les 156 virages de la course.
J'ai retrouvé la voiture dans le Colorado, sur un petit circuit près de PikesPeak, un ovale sur lequel on peut tracer cinq ou six virages. Il était intéressant de pouvoir travailler là, car pour ce qui est des essais sur le tracé lui-même, c'est ultra limité. Chaque montée est précieuse ! J'ai vu que l'équipe avait bien bossé depuis le Ventoux, revoyant tous les points que nous avions listés. Nous avons effectué une bonne séance de mise au point qui a gommé le surplus de nervosité dans le comportement. Et nous sommes arrivés à un résultat très intéressant.
Pour vous faire une idée de la route, je dirais qu'elle est, sur sa première partie, de style spéciale de Catalogne, en plus large, avec un bon revêtement. Je suis venu avec Daniel, pour deux jours et demi de recos en voiture de série à la vitesse, sévèrement limitée de 30 miles, moins de 50 km/h. On a cherché à évaluer le plus précisément possible les angles de virages, difficiles à apprécier dans les vidéos sur lesquelles j'avais bossé avant de venir.
Ces montées-escargot m'ont bien sûr permis de finir de mémoriser visuellement le parcours, de ce côté-là, j'avais déjà bien avancé avec les vidéos et Google Earth qui m'avait permis de mesurer les angles des épingles. En écoutant « Danos », j'ai mémorisé aussi « avec les oreilles », pour connaître les notes par cœur. Vous l'avez compris, j'ai cherché à éliminer ou en tous cas réduire au maximum le risque de confusion entre deux virages semblables. Vu le décor, c'est un truc que je préfère éviter. Et à propos de décor, dans la partie haute, il n'y en a plus ! Plus rien qui permette de se repérer, on ne voit que l'horizon...
Les essais ont débuté ce matin, samedi 8 juin. Et se poursuivent les 9, 14, 15 et 16 juin ! Par tronçons de cinq/six kilomètres. Tenez-vous bien, ils ont lieu entre cinq et huit heures du matin ! Terrible, pour moi qui ne suis pas spécialement un lève-tôt...
Au programme du jour, donc, les six premiers kilomètres. J'ai dû m'élancer vers cinq heures et demie, et je dois dire qu'on n’y voyait pas trop clair. Mais je me suis tout de suite senti bien dans la caisse, en confiance. Cela m'a permis d'arriver dès la deuxième ou troisième montée à une cadence sympa. J'en ai effectué cinq en tout, et le bilan est pour moi satisfaisant. Avec le nouvel étagement de la transmission, il y a une cohérence rapport de boîte/angle de virage proche de ce que je connais en rallye et côté set-up, je n'ai demandé aucune modification. J'ai pu constater aussi que côté mémorisation, ça fonctionnait bien, je n'ai eu aucun doute sur aucun virage.
Tout ceci est à valider avec les essais par tronçons suivants. Mais je ne vous cache pas que je suis vraiment excité par cette participation au « monument historique » qu'est PikesPeak. Il y avait déjà l'attrait de la découverte, le challenge face à de bons pilotes, comme Jean-Philippe Dayraut, Romain Dumas, qui a fait le choix de la légèreté, RhysMillenou Tajima qui, si j'en crois ses vidéos, est très « chaud ». Maintenant, il y a en plus le plaisir pris au volant de mon 'Mirage 2000 sur roues'...
On va s'amuser, et je vous ferai partager tout ça à mon retour !