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    mardi 9 juin 2015

    24H du Mans 1955 : La tragédie, le drame, l’horreur…/horror and tragedy

    Il y a 60 ans, le sport automobile a vécu sa plus grande tragédie lors de la 23e édition des 24 Heures du Mans où 84 personnes ont trouvé la mort dans l’accident effroyable de la Mercedes-Benz de Pierre Levegh. 
    La 23e édition des 24 Heures du Mans s’annonçait particulièrement excitante avec le retour de Mercedes-Benz au Mans, des Ferrari tenantes du titre et des Jaguar très ambitieuses. Les meilleures voitures de sport et les meilleurs pilotes du moment (Moss, Fangio, Hill, Hawthorn…) étaient réunis devant 250 000 spectateurs pour une course filmée pour la première fois en direct.
    A 18h27, après 147 minutes d’une course menée à un train d’enfer, la Jaguar N°6 de Mike Hawthorn et la Mercedes-Benz N°19 de Juan-Manuel Fangio sont en pleine bagarre pour la première place et rattrapent la Mercedes-Benz N°20 de Pierre Levegh, héros de l’édition 1952, à l’approche de la ligne droite des stands.
    Hawthorn double la Mercedes N°20 et l’Austin-Healey de Macklin, bien moins rapide. Sitôt après cette double manœuvre, Hawthorn freine pour rentrer dans la pit-lane. Macklin est surpris et donne un coup de volant à gauche. La Mercedes-Benz de Levegh, lancée à pleine vitesse ne peut éviter la petite Austin qui fait office de tremplin, et s’écrase contre le talus qui sépare la piste des tribunes.
    Sous le choc, le réservoir de la Mercedes-Benz N°20 explose. Son pilote est tué sur le coup. Le train avant, le moteur et des morceaux de carrosserie sont propulsés dans les tribunes et sèment la mort parmi les spectateurs, tuant plus de 80 personnes. Une horreur absolue. La pire catastrophe de l’histoire du sport automobile.
    Lors d’une soirée-hommage organisée récemment au Mans, Pierre Monin, rescapé de cette tragédie, a témoigné sur Ouest-France : « Le train avant est passé juste au-dessus de ma tête. Mon épouse a été sauvée par le corps d’un spectateur qui était monté sur un escabeau. » Jean-Paul Guittet, qui n’avait que dix ans, est médecin et a intégré le service médical des 24 Heures du Mans. Il se souvient de l’horreur, tout comme Jeannine Morice, alors secouriste à la Croix Rouge. Lors de la Journée Test, une plaque commémorative a été dévoilée lors d’une cérémonie solennelle en présence des familles des victimes, des membres de l’ACO et des commissaires.
    Ce drame a provoqué une prise de conscience générale. Si certains pays ont réagi en interdisant certaines épreuves (Mexique, Carrera Panamericana), voire le sport automobile sur leur territoire (la Suisse, jusqu’en 2007), les organisateurs des 24 Heures du Mans ont choisi d’entamer d’importants travaux de sécurisation du circuit.
    Et depuis 60 ans, la notion de sécurité est au cœur des préoccupations de l’Automobile Club de l’Ouest. Cette année encore, des travaux de sécurisation ont été effectués sur plus de deux kilomètres entre Mulsanne et les Virages Porsche.
                         O pior acidente de carro da história
    It was 60 years ago that motorsport suffered its most tragic accident. Eighty-four people died at the 23rd Le Mans 24 Hours after damage from Pierre Levegh’s Mercedes-Benz ploughed into a spectator enclosure.
                    
    The 1955 Le Mans had the makings of being a classic, with Mercedes-Benz making its comeback and Jaguar looking to challenge the previous year’s winner, Ferrari. The grid featured the best sportscars and most famous drivers of the day (Moss, Fangio, Hill, Hawthorn, etc.) and 250,000 spectators turned out to watch the race which was being broadcast live on TV for the first time.
    At 6:27pm Saturday evening, after 147 minutes of flat-out racing, the N°6 Jaguar of Mike Hawthorn and the N°19 Mercedes-Benz of Juan-Manuel Fangio were scrapping for the lead when they caught the N°20 Mercedes-Benz of Pierre Levegh (hero of the 1952 race) on the approach to the start/finish straight.
    Hawthorn found a way past both the N°20 car and also Macklin’s much slower Austin-Healey. Immediately afterwards, though, Hawthorn braked to dive down the pit-lane access road. The manoeuvre surprised Macklin who steered to the left. Travelling at speed, Levegh failed to avoid the small car which served as a launch pad.
    The Mercedes-Benz crashed into the bank that separated the track from the grandstands. Its fuel tank exploded on impact and Levegh was killed instantly. The front of the car, its engine and bits of bodywork flew into the crowd, killing more than 80 people. It was the most horrific accident motor racing has ever seen.
    At a recent tribute evening at Le Mans, Pierre Monin, a survivor of the tragedy, described his experience to the local daily newspaper, Ouest France: “The front of the car flew just over my head. My wife was saved by the body of a spectator who was watching on a step ladder…”
    Jean-Paul Guittet was only 10 at the time. Today he is a doctor and part of the Le Mans 24 Hours medical team. He, too, has vivid recollections of the horror, as does current Red Cross worker Jeannine Morice.
    The drama brought the dangers of motor racing suddenly into focus. In the aftermath, some famous events were banned, like Mexico’s Carrera Panamericana. Motorsport was outlawed altogether in Switzerland, a measure that remained in place until 2007.
    The response of the Le Mans organisers was to invest heavily in making its circuit safer. Ever since, the issue has been at the forefront of the Automobile Club de l’Ouest’s concerns. Recent ongoing work included making more than two kilometres of track safer between the Mulsanne turn and the Porsche Curves in time for this year’s race.
    At the pre-race Test Day, a plaque in memory of the victims was rededicated to mark the 60thanniversary of the accident. The solemn ceremony was attended by members of the victims’ families, senior ACO staff and marshals.