par Claude Foubert (Endurance-Info.com)
Les 25 Heures de Thunderhill étaient pour l’heure la course la plus longue du calendrier. Ce ne sera plus le cas le week-end prochain, avec l’organisation de la Maxi Endurance 32, une course d’une durée de 32 heures donc, sur le circuit de Portimão, au Portugal, du 12 au 14 décembre.
Jesus Diaz Villaroel, ex-champion d’Espagne GT, est la cheville ouvrière de cette épreuve hors normes –après une première tentative pour monter une épreuve encore plus longue, sur 48 heures !- et il a répondu à quelques questions pour www.Sportscar365.com .
Quelle est l’idée derrière ce format de 32 heures? Nous savons que vous aviez essayé initialement de faire une course de 48 heures. Pourquoi ce changement ?
« 48 heures, c’est un grand défi et il sera un jour réalisé, mais c’est assez coûteux, particulièrement pour des GT3. En outre, les teams n’étaient pas certains que leurs voitures soient capables de terminer la course, et devant cette inconnue, avaient des doutes. Finalement, nous avons décidé d’organiser une course de 32 heures, au-delà des limites des traditionnelles courses de 24 heures. Notre objectif est d’organiser la plus longue course du siècle, un challenge exceptionnel et différent, une véritable aventure au cours de laquelle de nouveaux records mondiaux d’endurance et de fiabilité seront établis. »
Quels sont les avantages de faire une course de 32 heures par rapport à une course de 24 heures plus traditionnelle ?
« Aujourd’hui, les courses de 24 heures sont de véritables courses sprint. Ce que nous proposons, c’est une aventure différente. Au cours des cent dernières années, cette frontière des 24 heures a été à peine dépassée. Avec la Maxi Endurance 32, cela signifie qu’on va plus loin en matière de course d’endurance pour les pilotes, les teams et les voitures. Pour cette première édition, nous avons tout facilité et il est même possible de changer le moteur. »
Combien de voitures espérez-vous ?
« Nous espérons avoir entre 18 et 23 voitures (la liste des engagés est ici ). Devant l’inconnu, de nombreuses personnes ont des craintes. Donc, seuls les plus braves avec une vision de l’avenir ont relevé le challenge. Au dernier moment, plusieurs équipes ont abandonné l’idée d’une participation à la Maxi Endurance 32 parce qu’ils n’ont pu finaliser leur équipage. D’autres teams ont lutté pour le faire, ils ont finalement atteint leur objectif et seront sur la grille de départ.
Notre objectif premier n’est pas le nombre de voitures, mais d’établir de nouveaux records mondiaux d’endurance et de fiabilité. Notre avantage est que d’un point de vue économique nous avons équilibré les performances des CN et des GT3.
Pour un coût d’environ 12000 Euros par pilote, il est possible de gagner la course, si on tient en compte que l’engagement d’une GT3 revient à 35000 Euros. Il n’existe rien de tel que cette course sur la scène du sport automobile, et vous avez la chance d’tablir un record du monde. C’est un facteur motivant.
Nous sommes bien conscients qu’il est important de mener à bien cette course inaugurale, parce que, même s’il n’y a pas une liste énorme d’engagés, ces nouveaux records du monde seront établis. Ainsi, d’autres équipes et d’autres pilotes nous rejoindront pour les éditions futures quand ils se rendront compte que la Maxi Endurance est déjà une réalité. »
De quelle façon avez-vous travaillé avec les équipes pour réduire les coûts ?
« Pour résuire les coûts, il est possible d’avoir jusqu’à six pilotes par voiture, et il y a un nombre maximum de pneumatiques pour chaque catégorie. Les CN pourront utiliser un maximum de 44 pneus pendant toute la course. Au cas où ils auraient besoin de pneus supplémentaires, ils recevront une pénalité pour chaque pneu en plus. Dans l’ensemble, le budget est très similaire à ceux qui sont nécessaires pour des courses de 24 heures. »
Avez-vous des projets à long terme pour cette épreuve et/ou pour potentiellement organiser d’autres courses d’endurance ?
« Notre but principal est de prouver que ce challenge peut être relevé, en établissant de nouveaux records. Tout le monde a les yeux tournés sur nous, attendant de voir comment cette édition va se passer. Ils ont besoin de se rendre compte que cette course est devenue une réalité pour se joindre à nous à l’avenir.
L’Autodrome International de l’Algarve est l’un des plus beaux en Europe. Mes circuits favoris sont Portimão, Spa-Francorchamps et Istanbul. L’accord a été signé pour une période cinq ans. Ceux qui vont prendre part à la course inaugurale vont rentrer dans l’histoire du sport automobile, comme des pilotes en avance sur leur époque. »