Le Championnat du Monde avait été instauré par la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme) et en est maintenant à sa 66e année, un âge qui fait des Grands Prix le plus ancien championnat de sports mécaniques au monde.
Les courses du TT de l’Île de Man avaient commencé en 1907, sans faire partie d’un championnat, et comptèrent pour le Championnat du Monde à partir du lundi 13 juin 1949. Ce jour-là, le Britannique Freddie Firth s’imposa en 350cc, sur une Velocette. Les autres catégories incluses dans le premier TT de 1949 étaient les classes 250cc et 500cc, qui ont plus tard évolué pour devenir les Championnats du Monde Moto2™ et MotoGP™.
Dans les premières années du Championnat du Monde, ce sont les constructeurs britanniques tels que AJS et Norton qui connaissent d’abord le succès, avant que les Italiens dont Mondial, Moto Guzzi, Gilera et MV Agusta ne commencent à dominer les années 1950, reflétant la force de l’industrie motocycliste italienne de l’époque. MV Agusta connaît de nombreuses réussites et remporte les titres des quatre catégories durant trois saisons de suite, de 1958 à 1960, et domine ensuite sans partage la catégorie 500cc durant pas moins de 17 années de 1958 à 1974.
Mike Hailwood se distingue des autres pilotes entre 1949 et 1976, période durant laquelle le TT est encore au programme du Championnat du Monde, et s’impose douze fois à l’Île de Man, notamment en 1961, lorsqu’il remporte les épreuves 125cc, 250cc et 500cc et devient le premier pilote à s’imposer dans trois catégories au cours d’un même évènement du Championnat du Monde.
Dans les années 1960, de nombreux constructeurs japonais tels que Honda et Yamaha, qui participeront plus tard à l’ère moderne du MotoGP™, remportent leurs premiers titres dans les catégories 125cc et 250cc et commencent à se faire un nom. Suzuki jouit d’ailleurs d’un franc succès dans la catégorie 50cc, introduite en 1962.
La fin des années 1960 est marquée par le début de la fantastique carrière de Giacomo Agostini, MotoGP™ Legend et pilote au meilleur palmarès dans l’histoire du Championnat du Monde. A l’époque, de nombreux pilotes courent dans deux ou trois catégories et Agostini remporte dix de ses quinze titres en cinq saisons consécutives en tant que double Champion du Monde 350cc et 500cc, une aventure exceptionnelle qui commence en 1968, avec MV Agusta.
Après douze ans d’absence, Honda revient dans le Championnat du Monde à la fin des années 1970 et change d’approche en 1983 en choisissant d’abandonner les 4-temps pour développer le V3 500cc 2-temps connu sous le nom de NS500, avec lequel Freddie Spencer remporte le titre mondial.
L’année précédente, la catégorie 350cc vit sa dernière saison après une histoire longue de 34 ans. Restent les catégories 50cc, 125cc, 250cc et 500cc mais la catégorie 50cc est par la suite remplacée par la classe 80cc, vouée à rapidement disparaître.
Honda, Suzuki et Yamaha se livrent plusieurs des plus grandes batailles de l’histoire dans les années 1980 et 1990, période de gloire des stars américaines telles que les légendaires Eddie Lawson, Randy Mamola, Freddie Spencer, Wayne Rainey et Kevin Schwantz.
A la fin des années 1990, la catégorie 500cc est dominée par l’Australien Mick Doohan, MotoGP™ Legend et héros de la marque Honda, qui remporte cinq titres consécutifs mais doit prématurément renoncer à la compétition en 1999 suite à une série de blessures.
Avant que le règlement ne connaissent un changement majeur avec l’arrivée des 990cc 4-temps dans la catégorie reine, un jeune Italien nommé Valentino Rossi décroche le dernier titre 500cc en 2001, sur Honda, après s’être imposé en 125cc en 1997 et en 250cc en 1999, avec Aprilia.
Suite à ce que le Championnat du Monde prenne le nom de MotoGP™ en 2002 et à l’introduction des 990cc, Rossi remporte quatre autres titres d’affilée, deux avec Honda et deux autres suite à son arrivée chez Yamaha.
En 2007, le règlement change de nouveau pour imposer un nombre de pneus maximum par Grand Prix et une réduction de la cylindrée des prototypes MotoGP™, qui passe de 990cc à 800cc. Sur une Ducati équipée par Bridgestone, Casey Stoner brille et remporte le premier titre de cette nouvelle ère en s’imposant largement sur ses concurrents. Rossi revient cependant au sommet en 2008 avec un sixième titre mondial remporté devant Stoner.
En 2009, le MotoGP™ adopte un fournisseur de pneus unique, Bridgestone. Rossi remporte son septième titre dans la catégorie reine après s’être battu avec son coéquipier Jorge Lorenzo et n’est désormais plus qu’à une unité des huit titres de Giacomo Agostini, le record pour la catégorie reine.
Ces dernières années, les Grands Prix se sont modernisés avec l’introduction des catégories Moto2™ (600cc 4-temps) et Moto3™ (250cc 4-temps, mono-cylindre), qui ont remplacé les 250cc et 125cc.
En 2012, les prototypes MotoGP™ passent à 1000cc et Jorge Lorenzo remporte son second titre mondial avec Yamaha Factory Racing suite à celui de 2010. Lui succède en 2013 son compatriote Marc Márquez, du team Repsol Honda, qui s’impose dès sa première année en catégorie reine et bat de très nombreux records, dont celui de devenir le plus jeune Champion du Monde de l’histoire de la catégorie reine.