Il faut un certain courage pour monter à côté de Robert Kubica dans une voiture de rallye, et particulièrement ce week-end, au Rallye de Pologne, où l’ancien pilote de F1 a promis d’attaquer ! Mais Maciej Szcepaniak n’a peur de rien…
Depuis le début de la semaine, chaque déplacement de Robert Kubica crée une émeute. Des reporters l’attendaient aux arrivées de spéciales en reconnaissances. Ses fans font le pied de grue devant son hôtel, et une nuée de Polonais le suit à chacun de ses mouvements…
Robert ne donne que très peu d’interviewes ce week-end, alors on a décidé de mettre à l’honneur son courageux copilote…
Maciej Szcepaniak a disputé son premier Rajd Polski en 1995 sur une petite Peugeot 205 GTi. L’épreuve était alors basée dans le sud du pays, tout près de sa ville natale, Wroclaw.
Depuis, sa carrière professionnelle l’a emmené aux côtés des meilleurs rallymen polonais : Tomasz Kuchar jusqu’en 2003, Janusz Kulig puis Leszek Kuzaj. De 2007 à 2013, Maciej a accompagné Michal Kocziuszko en WRC, avant d’être appelé par Robert Kubica.
« Robert m’a proposé de faire un test avec lui. C’était le Jännerrallye 2014 », nous a raconté Maciej à l’arrivée de la première étape. « Nous avons gagné, et il m’a dit OK pour la saison. »
Après sa séparation d’avec Baran au lendemain du titre WRC-2 2013, Kubica cherchait un copilote capable de le seconder en WRC. Il n’a pas fait appel à Maciej par hasard, ce dernier étant le plus expérimenté des copilotes polonais.
« J’ai débuté en Mondial en 1999 avec Tomasz Kuchar. En 2002, nous avons été officiels Hyundai sur quelques manches WRC, Tour de Corse et Chypre (Hyundai Accent WRC3). En 2007, je suis parti avec Michal Kocziuszko en championnat Junior », résume Maciej (41 ans) qui compte 85 rallyes WRC au compteur.
« Robert est très exigeant, très professionnel dans tout ce qu’il entreprend. Pour moi, c’est une personnalité unique et je suis sincèrement admiratif de ce qu’il fait au volant d’une voiture de rallye compte-tenu de son handicap et après 20 ans passés en circuit. »
« J’ai carrément oublié qu’il avait cet handicap, même si certains tracés le pénalisent beaucoup. Robert a prouvé qu’il était capable de rivaliser avec les rois de la discipline. Mon meilleur souvenir reste ce début de Rallye Monte-Carlo 2014 où on gagne les deux premières spéciales et où on est en tête du rallye. OK, les conditions étaient particulières, mais pour faire ce qu’il a fait ce jour-là, je peux vous assurer que c’est un garçon doué. »
« Si j’ai peur à ses côtés ? »
« Je ne me pose pas trop de questions. Robert est très généreux au volant, oui, et manque encore d’expérience. Mais il a beaucoup progressé et apprend sans cesse. N’oublions pas non plus qu’on est une équipe privée face aux meilleurs teams du monde. Pour moi, accompagner Robert Kubica en WRC est avant tout une super aventure humaine. »
En 2014, Robert Kubica avait confié son programme WRC à l’équipe M-Sport. Cette année, le Polonais a préféré monter sa propre structure – RK World Rally Team – et doit affronter toutes les difficultés qu’avait expérimentées Petter Solberg dans la même situation. « Une chose est sûre, si je reste en WRC l’an prochain, je ne vais pas continuer ainsi » a confié Kubica.
It takes a certain amount of courage to sit alongside Robert Kubica in a rally car, especially on this weekend’s Rally Poland when the ex-F1 driver has promised to push hard. Maciej Szcepaniak takes it all in his stride.
All week, Robert Kubica has been tailed by a big crowd every time he has moved. There have been reporters waiting for him at the end of every stage, even during recce, and there are always fans stalking his hotel.
The Pole has decided not to give many interviews this weekend, so we decided to highlight the work of his brave co-driver Maciej Szcepaniak who contested the Rajd Polski for the first time in 1995, in a Peugeot 205 GTi. In those days, the rally was based near his home town Wroclaw in the south of the country.
His career has since seen him work with some of Poland’s best rally drivers, including Tomasz Kuchar until 2003, then Janusz Kulig and Leszek Kuzaj. From 2007 to 2013, Maciej read notes for Michal Kocziuszko in the WRC before being recruited by Kubica.
“I did a test with Robert on the Jännerrallye in 2014,” he told us. “We won and he said ‘okay’ for the rest of the season.”
Following Kubica’s split with Baran after winning the 2013 WRC2 title, he turned to Maciej because he was the country’s most experienced co-driver.
“I made my WRC debut in 1999 with Kuchar. In 2002, we did Corsica and Cyprus in a factory Hyundai Accent WRC3. In 2007, I worked with Michal Kocziuszko in the Junior championship,” said the 41-year old who has 85 WRC starts to his name.
“Robert is very demanding and very professional in everything he does. He’s a unique guy and I sincerely admire what he can do in a rally car given his handicap and after 20 years of circuit racing. I forget that he has his hand problem but it can penalise him on certain types of road. Robert has shown that he’s a match for the best. My fondest memory is the start of the 2014 Rallye Monte-Carlo when we led after winning the first two stages. Okay, the conditions were rather special but I can assure you that you have to be talented to do what he did that day…
“Robert is a very generous driver and he still lacks experience but he has made good progress and is learning all the time. Don’t forget we are a privateer team up against the world’s very best. Above all, I see working with him in the WRC as an adventure.
In 2014, Kubica’s car was tended by M-Sport. This year, however, he has started his own operation, RK World Rally Team, and is facing the same difficulties Petter Solberg came across in a similar situation. “One thing’s for sure,” says the ex-F1 driver. “I won’t carry on like this if I continue in the WRC next year.”
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