La célèbre spéciale d’El Condor est à parcourir deux fois en conclusion du Rallye d’Argentine 2015. Le second passage - Power Stage – sera convoité par les plus infortunés du rallye pour marquer des points de bonus. Les condors vont voir du beau spectacle.
El Condor. Rien que le nom est magique. La spéciale l’est tout autant. Elle démarre à La Posta, au bord de la route principale reliant Cordoba à Mina Clavero, à 2140 mètres d’altitude, dans un décor sauvage et minéral, battu par les vents et hélas souvent noyé dans le brouillard.
Le chemin en terre, étroit et bosselé, s’enfonce en lacets entre les rochers, lesquels laissent peu à peu place à une végétation plus dense. A mi-spéciale, la piste serpente au fond d’une vallée encaissée et enjambe quelques rios turbulents en des ponts suspendus, peut-être construits par les conquistadors. Après 16,32 km d’une descente ininterrompue, les concurrents arrivent à El Copina, à 1390 mètres d’altitude.
Cette année, El Condor est à parcourir deux fois d’affilée, pour le plus grand plaisir des photographes, sevrés de quelques célèbresspotsargentins par le parcours 2015, celui des spectateurs (les organisateurs ont fermé les accès samedi soir à 18h00 !), mais pas forcément pour celui des pilotes qui jugent souvent cette spéciale trop lente et cassante. Et elle le sera encore plus cette année, car les pistes ont beaucoup souffert des intempéries.
Cette spéciale fut au programme du Rallye d’Argentine dès que l’épreuve s’est établie dans la province de Cordoba, en 1984. Elle s’appelait alors La Posta-Bifurc Ruta et mesurait 43,66 km ! Elle a pris le nom d’El Condor pour la première fois en 1986.
Dans sa version 16,32 km, le record d’El Condor-Copina appartient à Jari-Matti Latvala depuis 2013 (12min57s2, 75,6 km/h de moyenne). Il pourrait bien être battu cette année si les conditions météo sont favorables, car les candidats sont nombreux pour marquer des points de bonus, notamment Sébastien Ogier, Andreas Mikkelsen, Thierry Neuville ou encore Ott Tanak.