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    samedi 4 octobre 2014

    WRC, France. 1994, Didier Auriol ouvre la voie


    Vingt ans après le titre mondial de Didier Auriol et dix après le premier de Sébastien Loeb, la saison WRC 2014 pourrait elle aussi consacrer un pilote tricolore, Sébastien Ogier. Best-of-Rallylive revient sur les saisons et les titres de 1994 et 2004 avec les champions eux-mêmes.
    Le rallye français a dû attendre 16 ans avant de remporter le titre Pilotes, créé en 1979. Didier Auriol, premier de cordée, ouvrit la voie. 20 ans, déjà ! Puis, après dix nouvelles années d'attente, débuta en 2004 la razzia Loeb que prolonge Sébastien Ogier, pour le plus grand bonheur desaficionadostricolores...
    Joint au téléphone dans son fief millavois, Didier Auriol éclate de rire lorsqu'on lui propose d'évoquer sa saison 1994. « C'est un peu loin, tout ça... » Loin, certes mais très vite les souvenirs reviennent.
    Avec d'abord ce sentiment, global : « Bien sûr, ce titre décroché au RAC fut comme une sorte d'aboutissement. Grande satisfaction, pour l'équipe Toyota, les partenaires, dont Michelin. Plaisir d'offrir cette joie aux fans français... Une bonne chose pour le rallye français. Mais, très objectivement, cette année 1994 fut loin d'être ma meilleure saison... Bref, un titre obtenu sans dominer. »
    On suggère une revanche sur la saison 1992, largement dominée, elle (six victoires), et éteinte avec les bougies de la Lancia au RAC... « Non, non, non ! Pas de revanche. Ça tient je crois à ma façon de voir les choses : le titre ne venait pas en premier dans mes objectifs. Ce que je cherchais, course après course, c'était à être le meilleur. Pouvoir me dire, je domine mon sujet, je maîtrise, je suis bien, je suis vite, je suis en osmose avec la voiture. Là était le plaisir. Gagner sans avoir ressenti ces choses, c'était bien, mais le plaisir était moindre. »
    Quels moments émergent de cette année 1994 ? « Les mauvais : sortie de route au Rallye Monte-Carlo dès l'ES5. Et un moteur cassé à l'Acropole. Les victoires, bien sûr. Tour de Corse, Rallye d’Argentine, après une bagarre de fous, trois jours durant, avec Carlos (Sainz), et Sanremo. Deux abandons, trois victoires. Et la régularité, clé du titre. Un titre qui pouvait aussi bien revenir à Carlos au RAC. Nous avons commencé par casser un triangle, on s'est posés sur le toit doucement, avant de casser un turbo. On ne maîtrisait plus rien, mais Carlos est sorti, à cinq spéciales de la fin... »