par Guillaume Robert (Endurance-Info.com)
Pour ce troisième volet de notre série, nous allons aborder le sujet de ceux qui osent. Une livrée, réussie ou non, fera toujours plus ou moins parler d’elle, avec les habituels pour et contre. On ne peux que constater que chaque année, certains ne prennent aucun risque et restent dans la continuité, en remettant légèrement au goût du jour la livrée de l’année précédente. C’est un choix qui parfois s’avère payant au yeux d’une partie du public, mais qui manque cruellement d’originalité auprès de l’autre partie de ce même public.
Depuis plusieurs années quelques équipes ont bien compris que pour se démarquer, et se faire remarquer, il fallait oser ! Oser se montrer et bousculer quelque peu les habitudes, à l’image de l’écurie ORECA, qui pour son come-back dans la catégorie prototype en 2008 a posé sur la piste deux autos arborant une livrée “Mondrian”. Le défi était de taille, puisqu’il fallait réussir à marier les différents carrés colorés, si chers à l’artiste, aux courbes généreuses d’un prototype et surtout plaire au public !
Nous avons donc posé quelques questions à Jean-Philippe Eddaïkra, directeur marketing du groupe ORECA, qui a pu nous éclairer sur cette démarche réalisée par l’écurie Française.
Pourquoi cette idée de livrée Mondrian ?
“Pour le retour du Team ORECA en LM P1, en 2008, nous voulions un concept fort, et une identité forte. Nous voulions que ce concept corresponde à la fois aux valeurs des 24 Heures du Mans, telles que l’esprit festif et populaire ; du projet, à savoir un commando qui va à l’essentiel ; des partenaires, avec un aspect qualitatif et créatif, si possible en liant l’art au sportif. Logiquement, nous nous sommes dirigés vers ce qui s’approche d’une Art Car. Nous avons travaillé avec une agence qui a proposé l’idée de Mondrian. Cela rentrait dans notre logique, avec l’utilisation des couleurs primaires, des formes réduites, et une approche rigoureuse. En parallèle, cela répondait parfaitement au besoin de visibilité des partenaires, tant au niveau des espaces sur la voiture que par rapport à l’émergence de nos voitures vis-à-vis des autres. “