Une des rares nouveautés du parcours 2014, c’est la spéciale de Giulio Cesare-Mina Clavero disputée en direction opposée, dans le sens de la descente. Une version utilisée pour la dernière fois en 2002.
Tous les fans de rallye connaissent Mina Clavero, une spéciale mythique du Rallye d’Argentine illustrée par ces énormes rochers entre lesquels zigzaguent les voitures près de l’arrivée perchée à 1997 mètres d’altitude.
Les rochers n’ont évidemment pas bougé, mais cette année, c’est au départ que les concurrents vont pouvoir les admirer, avant de plonger vers Mina Clavero : une descente vertigineuse de 22,07 km et près de 1000 mètres de dénivelé négatif.
Mina Clavero en descente avait été empruntée pour la dernière fois par le Rallye d’Argentine en 2002. Marcus Grönholm (Peugeot 206 WRC/Michelin) avait alors dévalé les 22,82 km en 18min35s, 4s1 plus vite que son compatriote Tommi Mäkinen (Subaru Impreza). Le pilote Peugeot venait de prendre la tête du rallye et les deux Finlandais étaient séparés par 1s4 au départ de cette 20e spéciale.
Douze ans plus tard, une seule personne va de nouveau avoir la chance de revivre cette aventure : Kaj Lindström, copilote de Mäkinen à l’époque, aujourd’hui aux côtés de Jari Ketomaa.
De l’avis général des pilotes, la descente vers Mina Clavero est plus difficile que la montée vers Giulio Cesare. Le professeur Jari-Matti Latvala a tenté une explication très scientifique en conférence de presse, en parlant d’inertie de la voiture… « Tous les freinages en descente pour des virages serrés rendent cette spéciale plus compliquée dans ce sens. On a mis 40 minutes pour faire les 22 km en reconnaissances. »
Mikko Hirvonen, qui dispute ce week-end son 10e Rallye d’Argentine, confirme : « Il nous a fallu quatre ou cinq ans pour bien connaître cette spéciale, alors je me doute que ce sera pareil dans l’autre sens. Le 2e tour s’annonce très difficile. »
Car l’ancienne voie qui reliait Mina Clavero à Cordoba ressemble davantage à un chemin aux bœufs qu’à une piste en terre. C’est forcément par ici que l’explorateur espagnol Hernan Mejia Mirabal et ses hommes sont passés au XVIe siècle, en quête de richesses minières dans la Valle Traslasierra…
