Après 11 courses, 276 tours, 8 victoires et 10 autres podiums à eux deux, Rossi et Lorenzo repartent de là où il avaient commencé au Qatar…
Présent dans le paddock MotoGP™ depuis près de vingt ans en tant que reporter pour Motorcycle News, Matthew Birt rejoint l’équipe de motogp.com pour la saison 2015 afin de vous proposer une opinion venant du coeur du paddock.
À égalité de points en tête du Championnat du Monde MotoGP™ 2015, Jorge Lorenzo et Valentino Rossi sont voués à poursuivre leur duel pour le titre mondial jusqu’au bout de la saison.
Après une véritable démonstration de force de la part de Lorenzo à Brno, les deux pilotes ont encore sept courses devant eux pour se départager, remporter un nouveau titre de Champion du Monde aussi important pour l’un que pour l’autre mais aussi prendre l’ascendant au sein du team Movistar Yamaha MotoGP.
La course de Brno n’a rien eu de la bataille que l’on pouvait attendre entre Lorenzo, Marc Márquez et Rossi, qui étaient côte à côte en première ligne.
Lorenzo s’est en fait très vite imposé en tête de la course pour s’assurer la victoire mais aussi une belle revanche après avoir été battu par Márquez en fin de course à Indianapolis, où il avait pourtant mené durant presque toute l’épreuve.
Márquez espérait de nouveau suivre Lorenzo à Brno mais a vite été décroché par ce dernier, qui s’imposait en solitaire pour la cinquième fois de la saison au terme d’une course parfaitement contrôlée et vierge de la moindre erreur.
Comme lors de sa série de victoires qui s’était étendue de Jerez à Catalunya, Lorenzo a mené du début jusqu’à la fin et réalisé une performance démontrant l’efficacité des armes qui compose son vaste arsenal.
Le tout commence avec un départ parfaitement exécuté, suivi de trois ou quatre tours à la cadence la plus élevée. La régularité du rythme de Lorenzo n’a ensuite laissé aucune chance de contre-attaquer à Márquez et Rossi.
Du deuxième au neuvième tours à Brno, les chronos de Lorenzo n’ont varié que de 0.335s au maximum. Et entre le 14e et le 21e tours, lorsque la victoire lui semblait déjà promise, l’écart entre son meilleur temps et le moins rapide n’était que de 0.376s.
Lorenzo a aussi réalisé deux tours de plus que Márquez dans les 1’56 mais surtout cinq de plus que Rossi sous les 1’57.
Márquez et Rossi ont très vite reconnu leur défaite. Les deux ont admis avoir été battus par un pilote bien plus rapide mais cette défaite fut bien plus dure pour Rossi que pour Márquez.
Et l'Italien n'a pas pu le cacher.
Márquez demeure un outsider pour le titre et n'a certainement plus assez de courses devant lui pour revenir dans la lutte, à moins que ses deux rivaux ne commettent une grave erreur ou soient victimes de la malchance.
Mais le langage corporel de Rossi en disait long. Ses dix podiums précédents avaient été célébrés avec joie et énergie. À Brno, Rossi a esquissé un sourire pour les caméras mais semblait abattu.
Ce n’était pas seulement dû au fait qu’il ait perdu ses 13 points d’avance en l’espace de sept jours, il y avait aussi la manière dont Lorenzo avait repris l’offensive dès son retour de la trêve estivale.
L’importance de cette victoire n’a pas échappé à Lorenzo. Ses gestes et ses poings vigoureusement lancés vers le ciel sur son tour d’honneur parlaient d’eux-mêmes. Lorenzo retrouvait son attitude : le torse bombé, les mains sur les hanches, dressé sur le mur de pneus. Une attitude trop arrogante pour certains mais pour moi, elle montrait simplement l’importance que Lorenzo accordait à cette victoire.
Pour beaucoup d’observateurs, la course de dimanche dernier à Brno est apparue comme l’un des tournants de la saison, lors duquel Lorenzo aurait irréversiblement pris le pouvoir dans la lutte pour le titre.
Cette lutte est évidemment loin d’être terminée et annoncer que Rossi n’a plus ses chances serait un vulgaire manque de respect à son égard.
Lorenzo a remporté deux courses de plus que Rossi et mené durant 142 tours de plus que l’Italien.
Mais ils ont tous les deux 211 points, un total que l’Italien s’est assuré en finissant sur le podium à toutes les courses.
La saison nous réserve très certainement bien d’autres rebondissements et l’historique de ces dernières années suggère que la lutte pour le titre ira jusqu’au bout.
Avant les sept dernières courses de la saison 2014, Rossi et Lorenzo n’étaient séparés que de quatre points et allaient tous les deux finir avec deux victoires, un abandon et quatre autres podiums.
Place au spectacle !
So after 11 races, 276 laps, eight wins and 10 other podiums between them, Rossi and Lorenzo are back to where it all began in Qatar...
With nineteen years of experience reporting on MotoGP™ for Motorcycle News, MotoGP Commentator Matthew Birt knows the championship inside-out. For the 2015 season he joins the motogp.com team to bring you exclusive news and opinion from inside the paddock.
Locked together on the same number of points, neutral fans around the world remain none the wiser about who will eventually prevail at the end of a season in which the momentum has continually swung back and forth between the two.
After last weekend’s one-man demolition show by Lorenzo in Brno, it is now a best of seven to determine who will have the bragging rights and the biggest bonus at Movistar Yamaha.
Brno wasn’t the classic we’d all anticipated when a dream front row was completed by Lorenzo, Marc Marquez and Rossi in qualifying.
The hell-raising and nail-biting 22-laps we craved quickly became a relatively tame procession, as Lorenzo gained instant and sweet revenge on Marquez for his narrow defeat to the Repsol Honda man in a far more engrossing encounter at the Indianapolis Motor Speedway one week earlier.
Marquez huffed and puffed in the early stages before he was blown away by Lorenzo, who took a fifth runaway success of the season with another faultlessly executed performance.
And just as he did during a career best four-race winning streak between Jerez and Catalunya, he didn’t see the exhaust pipes of another rider, with a performance that perfectly showcased all of the key weapons in the Spaniard’s vast arsenal of talent.
A blistering burst of speed in the first three to four laps came after a trademark lightning start. What followed was a remorselessly consistent pace that inflicted a rare hammering on Marquez and Rossi.
From laps two to nine in Brno, his times deviated by just 0.335s.
And between laps 14 and 21 when the race was long over as a contest, just 0.376s split his laps.
He did two more laps in the 1.56s than Marquez, but more telling was that he managed five sub-1.57s more than Rossi.
Marquez and Rossi were magnanimous in defeat. Both conceded they had been well beaten by the much faster rider, but this defeat was way more damaging for Rossi than Marquez.
And it showed.
Marquez remains very much a rank outsider for the title, with races running out for him to make any major impression on the top two unless bad luck or self-inflicted mistakes throw him a lifeline.
But Rossi’s body language said it all. His previous 10 podiums had all been celebrated with energy and elation. He cracked a smile for the cameras in Brno, but he looked as deflated as I’ve seen him on the podium for a long time.
It is not only the fact that Rossi has seen his 13-point lead wiped out in the space of seven days, but it is the manner in which Lorenzo has retaliated after a pre-summer break blip that will concern Rossi and the yellow army the most.
The significance of his win was not lost on Lorenzo. His animated fist pumps on the slowing down lap showed how huge it was. The swagger was back, and his chest out and hands on hips pose on the tyre wall might have smacked of arrogance to some, but to me it showed just what the win meant for Lorenzo.
For many observers in Brno, Sunday’s race felt like a defining moment in the season where the power shifted irreversibly in favour of Lorenzo for the title.
Of course, the battle is far from over and it would be grossly disrespectful to Rossi to say his challenge is wilting like a dying flower.
Lorenzo has won two more races than Rossi and led for an astonishing 142-laps more than the 36-year-old.
Yet they sit together on 211-points because of the Italian’s remarkable record of finishing on the podium in every race.
You can’t help but feel there will still be plenty more twists to the plot in the final seven races and recent history suggests that the title race will go right down to the wire.
Go back to the last seven races of 2014 and Rossi and Lorenzo were separated by just four-points in favour of the latter. In that spell they both won twice, had one DNF and four other podiums. Game on, bring it on is what I say.
It is certainly going to make for a fascinating and tense climax in the last seven races.
For one it will be seventh heaven. For the other just hell and a long winter to ponder what might have been.