Préparer les 24 Heures du Mans est un travail d’une année. Mais les teams ne peuvent utiliser le grand circuit sarthois que deux fois l’an. Les ingénieurs sont donc contraints de tester leurs machines ailleurs, comme au Castellet, à Aragon, à Spa, Monza et au NCM Motorsports Park (USA).
Gagner les 24 Heures du Mans est le rêve de tout constructeur automobile. Cet objectif nécessite beaucoup d’engagement et des années de travail.
Une des contraintes de la course mancelle est qu’il est impossible de faire un tour du Circuit de La Sarthe quand bon vous semble. Il n’y a en fait que deux opportunités par an : la Journée Test d’aujourd’hui, et la semaine des 24 Heures. Le reste du temps, la majeure partie des 13,629 km sont des voies ouvertes à la circulation.
Pour optimiser les performances et la fiabilité de leurs voitures, les top-teams – et manufacturiers de pneus comme Michelin – doivent donc trouver d’autres pistes d’essais.
Le circuit du Castellet est traditionnellement un circuit de substitution, souvent utilisé par Toyota. En ce moment, les teams comme Porsche ont une préférence pour Motorland Aragon (Espagne), un circuit de 5,344 km inauguré en 2010. Ces deux circuits sont largement utilisés dans des simulations de 30 heures. Audi teste souvent son aéro type Le Mans sur le circuit de Monza.
La manche annuelle du FIA WEC à Spa-Francorchamps début mai est généralement décrite comme une séance préparatoire aux 24 Heures du Mans. Elle permet en effet aux ingénieurs de tester en course les kits aérodynamiques type Le Mans (avec peu d’appuis) et ils peuvent extrapoler les résultats obtenus à Spa sur le circuit des 24 Heures.
Cette année, Nissan Motorsports a trouvé un nouveau circuit pour préparer son retour au Mans en LM P1 : NCM Motorsports Park à Bowling Green (Kentucky), tout près de l’usine Corvette. Ce nouveau circuit inauguré en 2014 a été tracé en fonction des désirs du team Corvette Racing et on dit que de nombreux virages sont des répliques de ceux du Mans, comme Mulsanne, les Virages Porsche et la Chicane Playstation.
Malgré tout, Ben Bowlby, le concepteur de la Nissan GT-R LM Nismo, reconnaît : « Nous n’avons pas eu le temps des corréler réellement à ceux du Mans. Ce circuit du Kentucky offre beaucoup de grip, contrairement au Mans. Il est aussi court et il faut en faire quatre tours pour l’équivalent d’un au Mans. C’est aussi plus de Virages Porsche et moins de lignes droites. »
Ceci dit, Nissan et son partenaire Michelin vont peut-être pouvoir extrapoler les datas collectés au Kentucky. Nissan précise également qu’il s’agit du début du développement de son prototype à moteur avant et que le team est fier du travail accompli.
Preparing for the Le Mans 24 Hours is a year-long business. However, to work on their cars, teams can only use the French circuit twice a season. Engineers are consequently forced to travel elsewhere to conduct their development programmes. Alternative venues include Le Castellet, Aragon, Spa and, perhaps, NCM Motorsports Park in the USA.
The glory that comes with winning the Le Mans 24 Hours has been sought by carmakers for almost a century. Today, however, it’s an objective that necessitates years of commitment and year-round work.
One of the beauties of the great French race is that you can’t lap round Circuit de La Sarthe whenever you wish. You only get that possibility on two occasions: the official Test Day (i.e. today) and race-week itself. The rest of the time, most of the 13.629km track is used by ordinary traffic!
To optimise the performance and reliability of their machines, the top teams – and tyre companies like Michelin – therefore need to find other locations for this essential groundwork.
Traditionally, Le Castellet in the south of France has been a favourite substitute. More recently, teams have turned increasingly to Motorland Aragon, in northeastern Spain, a 5.344km track inaugurated in 2010.
It is one or both of these venues that teams use nowadays for their 30-hour simulation runs ahead of Le Mans.
Meanwhile, the FIA WEC’s annual visit to the Belgian Ardennes for the 6 Hours of Spa-Francorchamps is frequently described as a ‘dress rehearsal’ for Le Mans. It effectively allows the engineers to run at least one of their prototypes with a Le Mans-type aerodynamic package in race conditions, and they have sufficient hindsight to be able to apply the data they collect to the specificities of La Sarthe.
This year, LM P1 newcomer Nissan Motorsports has found a completely different solution: NCM Motorsports Park in Bowling Green, Kentucky, near Corvette’s sole manufacturing base. The make’s new test facility (inaugurated in July 2014) was designed with input from its race team and proudly claims that several of its corners replicate Le Mans – namely the Mulsanne ‘kink’ and corner, the Porsche Curves and the PlayStation chicane.
However, as the GT-R LM Nismo prototype’s designer Ben Bowlby acknowledges, the track’s value remains to be seen: “We haven’t had time to correlate it with anywhere else yet. For one thing, its modern high-grip surface is very different to Le Mans. It’s also quite short and you need to complete four laps to match one of Le Mans, and that equates to too many Porsche Curves and too few straights...”
That said, Nissan and its tyre partner Michelin will eventually be able to transpose and extrapolate the data they collect in Kentucky. On top of that, Nissan recognises that it is at the very beginning of the development of its front-engined, front-wheel drive prototype and is glad to have covered so much ground since the project’s inception…
Very soon, perhaps, we will see the Japanese squad jostling with Audi, Porsche and Toyota for quality track time at Le Castellet and Aragon